J’aime la Belgique. Pas seulement parce qu’elle est frontalière avec la Lorraine, pas seulement pour ses bières, pas seulement pour ses groupes pop/rock, mais aussi pour son cinéma toujours agréablement décalé. Dans l’univers du cinéma belge, il y a Bouli Lanners ; acteur, mais également réalisateur, pote avec l’équipe de Groland, et prêt à jouer des histoires improbables, qui flirtent bien souvent avec la vraie vie et la nostalgie de l’enfance. Dans « #Je suismort, mais j’ai des amis », des frères Malandrin, il incarne le bassiste d’un groupe de rock style « Wampas », qui jouent avec des potes depuis des années. Au moment où ils doivent partir en tournée aux USA, le chanteur fait une crise cardiaque. Et à partir de là, commence un road-movie inénarrable qui va conduire les autres membres du groupe jusqu’au nord du Canada. Avec dans un sachet les cendres de leur copain, volées à sa famille, pour lui rendre un dernier adieu en concert… Pas possible de raconter ici leurs aventures, mais c’est drôle, très drôle, parfois émouvant, forcément décalé. Tout est juste et le casting est au top. Bouli Lanners donc, mais aussi Wim Willaert (lunaire et émouvant), Serge Riaboukine, et Lyes Salem, peu connu, mais excellent. Une bande de pied-nickelés au doux parfum d’anarchie, et un film qui ne se prend pas au sérieux, et ça aussi ça fait du bien… Ne le ratez pas ! Un pur moment de rock&roll !