Vole une Mustang, et il soulèvera un tapis;
Elle n'était pas à vendre, pourtant tout a un prix.


Un crayon lui suffira, il viendra pour toi;
Il sort de sa retraite, voici BabaYaga.


Manson vous le dira, ils tuent des étrangers;
Ces hommes et femmes qui ont le droit de se venger.


Bienvenue à New York, là où chasse est ouverte;
Tir, plante et tente de briser, non rien ne l'arrête.


Contacts, Hotel Continental bien familier;
Cache toi dans ce cercle rouge, il vient pour te tuer.


Rendre l'action savante, le pari était de mise;
En 2014, la violence sera exquise.


Acte exagéré ? Ne vole pas ce qui est sien...
Mais en toute franchise, c'était juste un putain d'chien...


1 heure 40 minutes, et vous osez dire qu'il n'y a rien a récupérer ?


Résumons ensemble John Wick, et prouvons que ce film est unique.
On a affaire ici à une oeuvre qui ose, qui assume. Il s'est approprié le genre et l'a modernisé avec sagesse. L'introduction m'a surprise par sa longueur, non pas que cela soit un mauvais point, mais dès le début je savais qu'on me montrait quelque chose de différent. Là où c'est fort, c'est que j'en suit venu à oublier le synopsis, ce qui rendit l'élément déclencheur encore plus dramatique à mes yeux. C'est là qu'on en arrive à l'une des scènes de dialogue et d'exposition des plus stylées...


"That fucking nobody... [temps d'arrêt] [plan fixe] [silence] ...is John Wick."


Première folie meurtrière au bout de 20 minutes, comme je l'ai dis, le film ose, et il ose prendre son temps.
On arrive à New-York, on expose cette fois la grande notoriété de nôtre personnage principal, toute la ville semble le connaitre au moins de nom.
A partir de là, le gunfight sera le fer de lance du film, et ce jusqu'au dénouement final.
Donc oui, passé une très grosse introduction, le film n'a guère d'intérêt à se résumer, mais son but n'est évidemment pas là.


"Babayaga..."


John Wick, c'est un film savant, et je vous assure que le mot est juste.
Premièrement, personne ne peut le nier, rien dans ce film ne vous prend par la main, et j'ai beau vénérer les Die Hard messieurs dames, je ne peut pas confier le même compliment à la saga lancé par McTiernan.
Oui on est à New York, mais aucun monument, aucun dialogue ne vous le confirmera, c'est à vous de deviner. Oui John a tué 3 hommes dans un bar avec un crayon, mais pourquoi vous le montrer ? Vous avez tous vu Jason Bourne il me semble ? Ben voilà, servez vous de vôtre tête. Oui tout le monde connait John, mais aucun ne le connait sous le même profil, nostalgie, amitié, rancune, peur panique... Les règles du Continental (avant d'être brisées) sont seulement suggérées. La monnaie utilisée garde son mystère quand à sa valeur exacte.
La photographie est loin d'être en reste, chaque scène, situation, ambiance, suggère bon nombre d'émotions, et dans un film comme celui ci, c'est beaucoup trop rare (Deuil dans l'introduction, euphorie dans le coin VIP de la boîte de nuit...).
La réalisation très basique, offre parfois des surprise. Dans l'introduction, on montre clairement John se lever à 6h00 tapante. Après son agression, celui ci veille toute la nuit pour ranger, jusqu'à avoir de nouveau ce plan du réveil s'apprêtant à indiquer 6h00. Cette fois ci, John est debout et stop l'alarme instantanément.
On enchaîne avec ce qui occupera vos oreilles tout le film, à savoir Tyles Bates et Marilyn Manson.
Bates se chargera de vous rappeler constamment la violence du personnage, la peur/nostalgie des autres personnages à son égard, tout ceci saupoudré de note grave et lourde, rappelant une belle cylindré qu'on entendrait arrivée du bout de la rue...
Manson se chargera de l'univers et de son ambiance, bien qu'il ne s'agisse là d'un unique morceau, celui ci sera utilisé comme "running single", si je puis dire. Et vous je cache pas que ce morceau fait du bien (je dois en être à ma 73ème écoute).


Alors maintenant dites moi le contraire s'il vous plait. Dites moi que pour un genre comme celui ci, avec seulement 100 minutes d'image, dont 20 d'introduction et 60 de gunfight, créer un univers ne tient pas de l'exploit.


Voyez ce film comme vous le souhaitez, un divertissement maîtrisé, un défouloir savant,... John Wick c'est beaucoup de choses en 1 heure 40 minutes. C'est une structure, avec des règles, des détails, des anecdotes, des personnes à connaitre, d'autres à éviter...


Un monde appart, caché sous le tapis.

Créée

le 27 juin 2017

Critique lue 487 fois

1 j'aime

Eddy Baker

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