Disclaimer : n'étant pas assez connaisseur ni dans la technique de la critique, ni dans les techniques du cinéma, merci de prendre cela comme un avis et non comme une vraie critique


Koji Shiraishi est le réalisateur d'un film qui m'a énormément plu : Noroi : The Curse, sorte d'hybride de film flippant, mené avec talent et précision, précurseur d'ailleurs il me semble d'un autre très bon film, 'The Strangers'.
Après avoir fait un peu de name dropping, passons à l'avis global.
J'étais donc parti avec l'idée de me faire dessus. Au pire de finir le film légèrement nerveux.
Pourquoi ne m'étais-je donc pas renseigné sur Ju-Rei ? Ca m'aurait permis de savoir qu'il avait un an de moins que Noroi cité précédemment.
(C'est par ailleurs fou de voir à quel point en un an, un artiste peut progresser)


Donc on a là un film qui tombe dans quasiment tous les écueils du mauvais film d'horreur américain. Pour se rendre original, le film est à l'envers (on commence littéralement par la fin).
L'idée en soit pourrait séduire, mais bon sang, d'où tu fais mourrir un personnage principal moins de 5 minutes après le début de ton film ? On a même pas le temps de s'y attacher ! Résultat, on s'en fout complètement de cette mort. Pareil pour tous les protagonistes (sauf un, j'y reviendrai).
Il y a des scènes qui échappent complètement au sens commun, notamment une avec un gars dans un hôtel, on est parfois proche plus de Scary Movie que d'un vrai film d'horreur.
On peut également évoquer les jump-scares foireux, le fait que la caméra à la Ju-On ne fonctionne pas du tout. Les plans sont très serrés, le film ultra-sombre on y voit quasiment rien quand il fait nuit et il fait nuit quasiment tout le temps.
Ajoutons à cela les démons à la Ju-On (mêmes maquillage, même bruit flippants - il semble que ce soit quand une récurrence dans le cinéma d'horreur asiatique ceci dit-) et enfin des longueurs mal gérées. Des passages qui doivent te faire stresser, qui en deviennent chiants à mourrir parce que c'est looooooooooong de chez long.
Comble de mon malheur, la première fois que j'ai vu ce film, je n'avais pas trouvé de VO. Je me suis donc tapé des doublages français catastrophiques.


Alors là je vous vois, vous vous dites en me lisant : "mais c'est qui encore ce pauvre rageux, qui en plus note ce film 4 étoiles, juste pour le plaisir de le descendre"
Et c'est là que je vous répondrai, oui mais.


Dans ce 'mais', il y a quelques jump-scares particulièrement réussis. Un ou deux m'ont quand même fait bondir et je me dois de le signaler (évidemment, pour tous ceux qui disent 'oué ça fait même pas peur', regardez donc ça seul dans le noir dans une maison de campagne vide, on verra si vous faites autant les malins.). Il y a également un petit plus pour les maquillage, parce que les japonais, y a pas à dire, tu leur donnes 3 crayons de couleurs et un feutre et ils te repeignent un mec qui te fait blêmir avant même que t'aies eu le temps de te faire un sandwich au saucisson.
J'ajoute dans ce 'mais' l'idée originale de commencer le film par la fin. Oui, c'est maladroit, c'est mal branlé mais ça ouvre une voie intéressante. Un peu mieux pensé, ça aurait pu faire un super film (bon pour ça il aurait mieux fallu gérer la graduation de l'horreur, nous attacher un peu aux personnages, mais le truc est là).
Et surtout, surtout : une scène dans une école avec un gamin. Dans cette scène, je trouve que presque tout est réussi. Du casting du gosse, que j'ai trouvé impressionnant, dans une scène notamment où quelqu'un lui raconte une histoire et où on le voit suspendu aux lèvres de son interlocuteur,


à la mise en scène de sa mort, avec le jeu d'éclairage et le cadrage de la caméra


jusqu'à l'école en elle-même, flippante comme pas permis.


Ce film n'est donc pas un cadeau et ne mérite pas vraiment le détour. A la limite pour une soirée entre potes, avec de la vodka et des chips, ça vous permettra de passer le temps avant de lancer un vrai film... Ou de vous rapprocher d'une jeune gow qui s'accrochera à votre bras entre deux sursauts.
Les amateurs de film de genre, eux, resterons sur leur fin, tandis que les amateurs de film tout court vous diront poliment qu'ils vous détestent car vous leur avez fait perdre leur temps.

ThomasTrichet1
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le 5 juin 2017

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ThomasTrichet1

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