Aimer et être aimé, la douloureuse vie d'un trio amoureux. Le tourbillon de la vie en est l'heureuse illustration, au doux son de guitare au coin du feux entre amis. Jules, meilleur ami de Jim aime Catherine, qui lui ne sait pas. Il s'en va s'en vient comme un tourbillon.
Au travers de cette histoire, Truffaut conte la difficile transition de la société, la liberté de la femme entre parenthèses mais surtout la liberté de choix de son couple et les douloureuses rencontres amoureuses, qui ne peuvent être qu'éphémères, finalement. Comme un air de libération mais aussi d'emprisonnement. Jim et Jules, Jules et Jim, une amitié sans frontières, sans patrie. Certaines scènes interpellent, comme celle où Jim avec son fort accent Autrichien chante à la cantonade la Marseillaise. On est en 61. Le pays se libère, dans ses moeurs. La nouvelle vague souffle sur le cinéma et Truffaut ne s'en prive pas.
J'aime avoir l'impression de partager ces soirées entre copains à la campagne. Splendide.