Hin hin hin, vous n'avez pas dit le mot magique !

Je vais essayer de faire court, ce film c'est tout ce qu'on attend qu'il soit, des acteurs pourris, des effets spéciaux désastreux, des intrigues ridicules, des clichés à tout va et une cohérence digne de Lost. Heureusement pour lui, Jurassic City est malgré tout le genre de film qui passe assez vite et où on ne trouve pas vraiment le temps de se faire chier, enfin presque. Sachez d'ailleurs que je vais spoiler comme un porc dans cette critique, mais ne vous inquiétez pas, c'est pas comme si le tout était imprévisible.

Ce qui m'a le plus marqué dans ce film, c'est à quel point les personnages sont cons, mais vraiment quoi, le seul personnage qui semble assez intelligent, c'est un violeur et tueur en série, qui est d'ailleurs le personnage pour lequel j'ai eu le plus d'empathie (si on peut appeler ça comme ça) durant cette heure et demi de soupe à la merde. Personnage qui d'ailleurs a des principes, car oui entre deux viols, monsieur est quelqu'un de très poli, en témoigne sa phrase fétiche « you didn't say the magic word ». Parce que sinon le reste des personnages est d'une nullité terrifiante, entre les filles qui sortent de fête et qui sont totalement bourrées, les militaires clichés, le grand méchant militaire cliché, le garde avec un QI de peine à moustache, on est servi.

Commençons par les filles, qui vont se faire bouffer petit à petit jusqu'à ce qu'il n'en reste deux, deux filles qui après avoir abandonné le violeur, qui était pourtant d'une grande aide, vont se faire sauver par celui-ci, qui demande en récompense un bisou (oui, on dirait presque un épisode de Nicky Larson), ce que les filles refusent, car même si le mec vient de buter deux raptors à lui tout seul, ça ne suffit pas, et puis franchement vu l'exploit accompli, il aurait même pu demander une pipe que ça n'aurait pas été abusé. Bref les filles, pour le remercier, le poussent vers le dernier raptor histoire de gagner du temps. Pauvre violeur. Ensuite le garde qui se fait taser par le violeur, mais une fois conscient il coopère dans la survie, jusqu'à ce que sans raison il se jette par derrière sur notre violeur adoré pour essayer de le neutralisé, alors qu'il n'avait rien fait depuis, bref sans raison, Outta Nowhere comme un RKO de Randy Orton. Enfin le méchant, le chef des militaires, révèle littéralement tout son plan à la fin du film à un autre militaire moins gradé que lui, en gros il a lâché les dinosaures dans la ville pour devenir président, et il se fait shooter au lance roquette. Ça paraît con dit comme ça mais ça l'ait encore plus en images.

Il y a 22 ans, Jurassic Park sortait et révolutionnait les effets spéciaux, et Jurassic City rend hommage de la meilleure des façons à ce film avait des modèles 3D d'une beauté rarement vue jusqu'alors, imposant sans aucun doute de nouveaux standards à Hollywood. Non en fait, les effets spéciaux sont parmi les plus dégueulasses que j'ai pu voir de ma vie, les dinosaures sont presque géométriques tellement c'est mal foutu, on dirait presque les premiers Tomb Raider. Et ne me lancez pas sur les effusions de sang qui rendraient Tarantino mort de jalousie.

En bref, ce Jurassic City est tout ce qu'on attend qu'il soit, un beau navet, mais un brin divertissant, ce qui ne fait pas de ce film une épreuve insurmontable. Et puis franchement j'ai explosé de rire en pleine nuit quand j'ai vu le sosie de Mick Foley se mettre à chanter en pleine prison.