20 ans après, le parc d'attraction renaît de ses cendres sur Isla Nublar. Les dinosaures sont de retour dans le monde jurassique et les visiteurs sont au rendez-vous. Le rêve de John Hammond semble enfin avoir pris corps et tout semble se dérouler pour le mieux.
Suivant la tendance actuelle des reboots hollywoodiens, Jurassic World relance sur nos écrans la plus fameuse série de films de dinosaures. Et pour essayer de partir sans à priori sur mon premier film au cinéma, j'ai cherché autant que possible à éviter toute la communication autour de ce retour. C'est donc l'esprit vierge de toute idée pré-conçue ou d'avis entendus que je suis allé découvrir cette suite à l'histoire du parc d'attraction le plus célèbre du cinéma.
J'ai été marqué au cours de la séance par la façon dont s'articulait le film. Une grosse première moitié tente de faire renaître la magie du premier opus de la série dans un parc modernisé à l'extrême. Etrangement, il ne m'a jamais paru tout à fait réel. Sans doute ai-je été sensible à un plus grand recours aux images de synthèse ainsi qu'à l'aspect nettement moins oublié du monde de ce second parc.
Ce démarrage est également l'occasion d'introduire les personnages principaux de l'histoire qui reprennent encore une fois le classique schéma du premier film : des enfants, quelques adultes aux caractères bien marqués et des dinosaures. Les schémas sont classiques, fort peu motivants et la façon de les introduire n'est pas follement passionnante. Personnellement, je n'y ai pas vu de défaut, seulement une tentative de suivre les grandes lignes du premier Jurassic Park sans parvenir à y insuffler la même touche de réussite.
Cette longue introduction peu motivante où j'ai eu du mal à m'attacher aux différents personnages ouvre ensuite sur un film d'action après la classique fuite de dinosaure. Ici, le rythme tient la route et même si le scénario ne révèle aucune véritable surprise au moins retrouve-t-on l'essentiel : de gros dinosaures avec des dents.
Techniquement et visuellement réussis pour le grand paléontologue novice que je suis, les dinosaures restent tout de même des créatures un peu surprenante dans ce film. Ainsi, une créature hybride génétique élevée en isolement saura parfaitement communiquer avec une espèce dont elle partage quelques gènes et à laquelle elle ne ressemble absolument pas. C'est bizarre mais finalement, à côté d'un dénouement digne d'une bonne série B grâce au retour d'un tyrannosaure providentiel et fort amène, ce n'est pas grand chose.
Etrange nouveauté qui cherche absolument à faire revivre la fibre nostalgique des fans du premier film, ce Jurassic World est parvenu à ne pas me faire désespérer complètement grâce au bon rythme de sa phase d'action. Et si j'avais fait ma croix sur le respect des romans de Crichton pour ce film, je reste tout de même déçu de son absence de surprise dans la construction de son scénario. Ce n'est pas pour autant une mauvaise histoire mais sa réalisation résolument actuelle n'a pas su me marquer comme l'avait le premier film lorsque j'étais enfant.