Kaboom
6.2
Kaboom

Film de Gregg Araki (2010)

Les adolescents ou jeunes gens vivent sous l'emprise de leurs hormones et d'un trop plein de pulsions sexuelles pré-pubères. Ils vivent également durant leurs études, leurs plus belles et mémorables années – l'âge d'or de leurs vingt ans – du moins en apparence (certaines phrases de P. Nizan reviennent insidieusement en mémoire...). A un moment ou à un autre, ils sont tentés par une expérience particulière : space cake, magic mushrooms, ecstasy ?

On tient là le concept de base du film. Si Mysterious Skin, son précédent métrage s'affichait perturbant, Kaboom quant à lui est totalement barré, souvent hilarant, une singulière mixture où les blagues grossières se disputent à l'inventivité des dialogues. Et cela paraît difficile à admettre, n'en déplaise, mais on se prend au jeu d'un teen movie oscillant entre Les Lois de l'Attraction et, caché derrière une fausse désinvolture un fantastique à la Carrie (officiellement à titre de référence, Gregg Araki avance les noms de David Lynch – Twins peaks, ou John Waters – Cry Baby ). Comme pour toute réalisation de ce genre, le physique (la plastique) des acteurs est crucial, ceux-ci sont diablement beaux. Ils ont en prime ce qu'il faut de charme atypique et de beauté piquante.

Dans une première partie mystérieuse voire mystique plutôt captivante, on se laisse aisément embobiner par (ce qui suit est loin d'être exhaustif) : les étranges rêves prémonitoires, la sorcellerie, la paranoïa ambiante autour d'une fin du monde annoncée. De-ci de-là, quelques scènes où toutes les combinaisons sexuelles sont éprouvées : hétéro, fille-fille, garçon-garçon, triolisme, consanguinité hasardeuse... On a alors un second temps moins percutant car on s'épanche et c'est le glissement vers la partie explicative. Abracadabrantesque. Outrageusement n'importe quoi (pour ça tout le monde est d'accord). Fort judicieusement, il aurait été déplacé de finir sur un « Ils vécurent heureux et eurent... ».
Bamboo
6
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le 8 mai 2011

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