Une nouvelle fois réalisée par John Guillermin (ce sera par ailleurs son dernier long-métrage pour le cinéma) et sortie dix ans après la première mouture, soit en 1986, n'est vraiment pas terrible mais pourtant, pas aussi mauvaise que ce à quoi je m'attendais. Ce vilain petit canard de la franchise "King Kong" a en effet tellement mauvaise réputation et surtout celle d'un vrai nanar aux effets foireux que je m'attendais à un très mauvais. Et sans être un chef-d’œuvre non plus, il n'en est pas totalement indigeste. Certes, c'est raté, l'histoire est premièrement prétexte à suite ; c'est celle de King Kong qui, après sa chute du World Trade Center, a besoin d'une transfusion sanguine. Un aventurier retourne alors sur l'île du Crâne pour aller chercher un autre gorille géant mais tombe cette fois sur une femelle, qu'il ramène, évidemment, en ville. Le tout est très insipide car cette suite n'a vraiment aucune utilité par rapport au premier, mais elle est surtout très prévisible. Le film ne nous offre en effet aucune surprise, ce qui créer bien souvent l'ennui chez le spectateur. Nous avons, de plus, de très nombreuses longueurs qui viennent casser un rythme déjà très bancal car le film ne se contente que de recycler l'histoire du premier film en y rajoutant une intrigue amoureuse entre les deux gorilles mais également entre les deux personnages principaux, qui font, par la même occasion, sombrer le film dans le nanar. Malgré tout, le film n'est pas non plus une purge, il y a pire que cela et puis certaines scènes restent réussies, ou du moins divertissantes, toutes proportions gardées. Concernant les acteurs, nous retrouvons une jeune Linda Hamilton et Brian Kerwin qui essayent tant bien que mal de s'en sortir parmi un casting plutôt mauvais. "King Kong II" est donc, pour résumer, un mauvais film sympathique.