Autant débuter par une évidence, pour peu qu'on ait vu auparavant des films de Ridley Scoot... ce gars sait réaliser un film, assure dans sa mise en scène... avec une photographie aux petits oignons... le gars a de la bouteille...
Certains esprits chagrins relèveront les erreurs historiques, légères ou non... mais bon, Ridley, l'Histoire, il la prend puis la malaxe à sa sauce pour en faire ce qu'il veut... là n'est pas l'important... quoique parfois, le p'tit gars forgeron qui en deux coups de cuillère à pot se révèle manier l'épée avec dextérité, stratège de talent et s'incruste avec aisance dans la crème de la société, c'est un peu fort de café... historiquement, on peut donc dire que certes Ridley met les pieds dans le plat, mais il s'en fout, et on ne va pas faire la fine bouche pour ces errements... à la limite, s'ils servent le propos ...
Oui mais... il n'y va pas avec le dos de la cuillère concernant ses personnages... jamais vu un tel manichéisme... y a les méchants, l'un dont on se doute qu'il n'a pas inventer le fil à couper le beurre, toujours à jeter de l'huile sur le feu, en gros l'andouille de service avec un fond méchant... l'autre avec des yeux plus gros que le ventre, qui aurait bien voulu mettre du beurre dans ses épinards mais qui finira dindon de la farce... tout aussi méchant et stupide, n'ayant retenu nulle leçon de diplomatie primaire, un gars devenant roi alors qu'il n'a rien dans le citron... quoi, faut de l'eau pour une armée ??? des caricatures...
De l'autre côté y a les gentils... dont Balian... qu'est comme pain et beurre avec la femme du méchant, comme de par hasard alors qu'il pleurait (métaphoriquement) il y a peu son épouse ... qui ne fait qu'une bouchée de toute difficulté... un dur à cuire le gars... nulle faille... tout baigne dans l'huile pour cet être tolérant, courtois, expert en tout domaine, sourcier à ses heures, philosophe et tout et tout... certes un peu colérique au tout début du film, mais on lui pardonnera...
Pour les autres, il semblerait que Saladin et Baudouin soient proches de ce qu'ils furent...
Et donc cet excès de manichéisme nuit... le rend légèrement fade... dommage...