American Psycho
Knight of Cups raconte l’histoire d’un prince qui part à la recherche d’une perle. Malheureusement, sa jeune couronne vacille, son esprit se fissure et son identité disparait. C’est la dépression...
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le 26 nov. 2015
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Jamais deux sans trois. En 2011, le réalisateur le plus mystérieux de sa génération accouchait d'une pensée métaphysique au cinéma avec l'inoubliable Tree of Life. Deux ans plus tard, Terrence Malik poursuit sa réflexion avec le décevant A la merveille. Aujourd'hui, le cinéaste constitue une trilogie existentialiste en concevant Knight of Cups, nouveau récit hybride scellant la pensée d'un auteur en quête du « moi ».
Cela commence par un tremblement de terre. Christian Bale, interprétant un scénariste à Hollywood, est réveillé par cette force quasi mystique. Cet instant signifie pour lui une transition radicale, une sorte de renaissance. Adieu, les innombrables fêtes pleines de vices à la beauté superficielle. Bonjour, l'errance et la remise en question d'un être plongé dans des conflits intérieurs douloureux. Le « Dark Knight » n'est pas si éloigné de ce « Knight of Cups ». Sombre et dévastée, l'interprétation de Bale nous permet de cerner son caractère en déséquilibre constant. Devant la caméra aérienne et révélatrice de Malick, l'anglais paraît seul au monde, esseulé dans une foule dont il est attiré mais à laquelle il ne souhaite plus prendre part. C'est à la fois chiant et captivant.
L’œuvre de Malick est divisée en chapitres distincts, mais identiques. « Le pendu », « la mort », « la liberté » sont autant de parties qui s’enchaînent sans que l'on comprenne leurs raisonnements. On connaît les intentions de l'auteur : laisser le spectateur être un membre actif de son film en lui laissant développer sa propre méditation. Cependant, ces clés données au public ouvrent des portes obscures et distanciées de notre rapport au monde. On se retrouve face à une contemplation existentialiste répétitive et uniforme qui semble nous montrer toujours la même chose : la perdition d'un être en proie à ses propres doutes. Comme l'étaient ses deux travaux précédents. C'est à la fois beau et absurde.
Créée
le 4 déc. 2015
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