Un film historique sur Kaliningrad ?

A quoi bon écrire une critique sur ce film ? Honnêtement, je perds mon temps car Königsberg ne le mérite pas. Pourtant, ça commençait très bien, avec un morceau de didgeridoo sur une image de tapisserie démodée ; et on s’aperçoit alors que c’est un gars qui joue assis dans les bureaux d’une boîte, voilà qui est original. En fait, le seul rôle de cette situation est de montrer que le directeur s’en fout un peu, d’autant plus qu’il va à la chasse.

Car on a là un film chiant, très très chiant, veuillez m’excuser pour la vulgarité, mais je crois que cela exprime bien mon ressenti : il n’y a rien d’intéressant dans cette vie terne du directeur que l’on nous montre pendant de longues minutes, au travail puis à la maison. Sans parler d’une scène au ralenti que le spectateur devrait trouver too much. C’est seulement à la quatorzième minute (sur dix-huit) que le film commence vraiment, que l’on voit ce que l’on présumait depuis pas mal de temps, et qu’on se dit qu’il va enfin se passer quelque chose, qu’il va y avoir un conflit, une tension, un incident, que sais-je encore, qui viendra nous sortir de l’état soporifique dans lequel le film nous avait conduit. Et oui, miracle, l’imprévu survient, sauf que le soufflet retombe très vite, et qu’il ne reste alors que moins de trois minutes de film et … qu’il ne s’y passera rien. Il y a de très beaux plans, mais la scène intéressante ne doit pas durer plus de trente seconde, et elle fait pschitt, si j’ose dire.

Ah, au fait, Königsberg, c’est l’idée de génie du producteur, il n’y a apparemment pas de référence historique là-dedans, c’est juste le nom de famille du personnage principal. Peut-être fait-on référence aux aristocrates prussiens et à leur pratique de la chasse ? Peu convaincant…. Sinon, le type amène son chat au bureau, c’est le boss, il fait bien ce qu’il veut, et ce chat s’appelle Alain Delon. Là aussi, le producteur a dû trouver ça génial pour la caractérisation du personnage… Je crains de ne pas être du même avis.