Krampus est une petite pépite que je recommande chaudement aux amateurs de films de genre, de slasher et d'œuvres touchant à la nostalgie des eighties. Mélange entre Gremlins, avec la combinaison "monstres + période estivale", et Charlie et la chocolaterie pour la partie "punition pour les protagonistes" qui, comme dans le conte de Roal Dahl, représentent chacun un des sept péchés capitaux: l'envie, l'arrogance, la gourmandise, etc...
Croisement de genre, Krampus revêt à la fois une dimension horrifique et humoristique. Si le mélange n'est pas toujours parfait, reste que le long-métrage de Michael Dougherty possède un coté jouissif et décomplexé assez rare pour être souligné.
Par ailleurs, Krampus possède un bestiaire d'une incroyable diversité: bonshommes de pain d'épice monstrueux, elfes au faciès démoniaque, jouets possédés... Le film se montre d'une générosité réjouissante, on sent que les artistes se sont faits plaisir à créer un univers riche en créatures et en symboles forts.
Concernant le Krampus en lui-même, ce mixte entre croque-mitaine et Père Fouettard remplit très correctement le job. En effet, l'utilisation qui en est faite s'avère une franche réussite. Sur un pitch simple mais intelligent, l'intrigue sait tirer parti de cette sorte de Père Noël inversé, inspiré de folklores des pays d'Europe du Nord et germaniques. Première idée maligne autour de ce personnage: le fait d'associer sa venue au cynisme grandissant autour d'une fête de plus en plus vidée de sa substance, remplacée par l'esprit consumériste. Autre très bonne idée: pousser deux modèles archétypaux de la famille américaine (démocrate/républicain) à s'unir face à la menace qui ne fait aucune distinction entre les individus, si ce n'est les "bons" et les "mauvais". Enfin, ses attributs physiques achèvent d'asseoir une présence aussi terrifiante qu'imposante: le costume, la langue, les cornes et le bruit causée par les grelots et les pattes de bouque constitue un tout vraiment saisissant. Une vraie figure d'épouvante d'anthologie!
Krampus est une vraie bonne surprise dans le cinéma de genre, à caser entre deux films de Noël!
Et OH OH OH, joyeux Noël à toutes et à tous!!
PS: en cadeau pour ceux qui lisent cette critique, un court extrait de l'origine du Krampus, dans une chouette animation: https://youtu.be/tIGHc4s_INI?si=V1zNquXVRjcNtiTE