Antoine devient l'amant de Claire (J.Seberg), une amie de sa maîtresse Madeleine (M.Presle).
Pour autant, le vaudeville de Philippe de Broca ne vise pas du tout à embrouiller la vie sentimentale d'Antoine avec mensonges, quiproquos et soupçons. A cause de quoi d'ailleurs le film, en gagnant du sens, perd en possibilités comiques. C'est un choix du cinéaste, lequel impose ses personnages et son style.
On retrouve où on découvre, dans le troisième film de Philippe de Broca, ses figures fantaisistes tout en excentricité et en liberté, en insouciance et en spontanéité. C'est sa marque de fabrique. L'audace de son vaudeville ne passe pas inaperçue : Claire est l'épouse d'un mari bienveillant et confiant et, surtout, la mère de deux petits enfants. Qu'elle délaisse sans états d'âme pour d'heureuses escapades chez Antoine. Cette amoralité et cette frivolité ne font l'objet d'aucun jugement ni commentaire du cinéaste et c'est sans doute en quoi le sujet est le plus singulier et remarquable. Claire profite de sa félicité sans entrave. Ce qui fait d'elle le personnage déterminant du film.
S'il ne se pose pas en moralisateur ou en censeur, de Broca n'ignore pas que le bonheur n'a qu'un temps. Et probablement que la fantaisie et la joie de vivre incarnées par l'ensemble des personnages pourraient bien se teinter d'amertume. Dans l'esprit, la comédie est originale; dommage que le scénario et l'histoire ne soient pas plus riches en péripéties et incidents.