On avait vu ce film au bahut avec ma classe, et on en avait juste tiré que "Tavu comment Vincent Cassel il ressemble à son daron !?"
C'est pas que je n'avais pas aimé, mais j'étais bien trop gland pour comprendre l'immensité de ce film, mon esprit étant à cette époque bien plus tourné vers les headshots sur Counter Strike et les jupons que vers la beauté du cinéma.
Et Dieu que c'est beau.
Cadrage, image, silences tout en tension, la lumière... C'est tout en subtilité. Pas de dialogues inutiles... Des regards remplis de lassitude, un paquet de cigarettes qui passe de main en main... Des visages burinés par la violence, des hommes qui se cachent, qui courent, qui se taisent, des tortures qu'on ne voit jamais à l'écran et une force de suggestion qui nous écrase et nous fout la boule au ventre.
Une séquence d'exécution incroyable portée par la merveilleuse musique de Eric Demarsan. J'en pouvais plus, bordel.
Et puis ces héros qui n'en sont finalement pas vraiment, s'abaissant aux tristes besognes de la Résistance, non sans hésitations : cette scène ou Ventura et ses compagnons se décident à buter ce pauvre gosse qui les a balancé était absolument déchirante de justesse.
Je pourrais m'étaler encore sur ce film, mais je suis au boulot. Il s'agirait de bosser un peu, merde.
Ah si dernière chose : quel casting impeccable. Mention spéciale à Simone Signoret.
Bref, je vais défoncer la filmo de Melville.
Bisous.