Un gars bien de son épqoue

Bien sur c'est une ordure, mais au-delà du petit escroc, le documentaire de Netflix signe formidablement bien l'époque de l'image reine, et son imaginaire sur les milliardaires réussissant tout sans travailler;

Des instapouffes qui pensent que l'Amour, celui de Disney, se trouve sur tinder, et pas ailleurs (1000 matches, tudieu, 1000 matches et elle a recommencé).

Un escroc, d'extraction absolument misérable, qui fantasme sa vie de super riche comme celle des pires clichés du genre (horde de blondes russes, grosses voitures, montre à 100.000, jets privés, garde du corps, cigares, nébuleux "ennemis")

Un système bancaire qui connait l'escroc mais ne fait rien - que fait AMERICAN EXPRESS quand elle comprend que c'est un sérial escroc ? - car l'important n'est-ce pas de prêter toujours et plus ?

Des victimes d'une bêtise et d'une naïveté consternantes, entre star fuckers, et dindes sans cerveau, qui croient sans jamais réfléchir une seconde des promesses du genre "nous allons avoir des enfants", ou qui gobent qu'un prétendu "fils de milliardaire" est incapable d'avoir de quoi prendre des billets d'avion.

Un prédateur qui sait repérer habilement ses victimes - elles se ressemblent toutes - ni trop belles (no tinder pour elles), ni trop moches (pourquoi un milliardaire viendrait les voir ?), recherchant dans le miroir du vide des réseaux sociaux le sens de la rencontre de leur vie.

Seule la dernière victime, moins sotte que les autres (c'est d'ailleurs la seule qui parait avoir un métier), saura se venger assez habilement de l'escroc, provoquant sa fureur (enregistrée sur messages menaçants ou larmoyants)

Reste que le pire est pour la fin, puisque après 5 mois de prison - et 10 millions volés dans des ponzi affectives - l'escroc est sorti de tole a rebondi et donne dans le conseil en entreprise pour les crétins qui pensent que ce monde d'ultra riches leur est ouvert à eux seuls.

Jamais condamné pour ses escroqueries, pourtant absolument flagrantes, il continue à préparer le coup suivant, avec une formidable capacité à apprendre de ses erreurs - l'utilisation des cartes de crédit de ses victimes le prouve

La morale ; il n'y en a pas, le méchant gagne à la fin, les victimes ont lancé une cagnotte pour régler les 600.000 USD qu'elles doivent à 3

Si peut-être une petite morale de fin, le gars vient d'être banni de Tinder.........c'est au moins ca...