Second visionnage et seconde déception pour ce film, réalisé par Dick Maas et sorti en 1983. En même temps, qu'attendre de plus d'un film d'horreur sur un ascenseur mortel ? Car, comme le titre l'indique si bien, nous sommes ici confrontés à un ascenseur d'un grand immeuble qui tue des gens. Ça sent le nanar à plein nez mais pourtant le film à des intentions plutôt louables et intelligentes. C'est-à-dire que ce n'est pas qu'un film sur un ascenseur tueur, on peut voir le film comme une parabole de l'ennui mortel du monde moderne et de la peur qu'il entraine avec cette tour impersonnelle qui avale littéralement ses occupants. Car oui, l'ascenseur ne se situe pas dans n'importe quelle tour, c'est un immeuble regroupant diverses résidences très chères mais également un restaurant, un cabinet de psychologie, des bureaux de sociétés, une agence immobilière etc., plein de choses finalement directement rattachées au capitalisme et, encore une fois, au monde moderne. Surtout dans les années 80, décennie durant laquelle se développe ce sentiment de richesses mais également de réussite sociale. Alors oui, ça montre que le film n'est pas totalement vide mais alors qu'est-ce que c'est lent ! Effectivement, je dois bien avouer que je me suis bien ennuyé, notamment car les personnages sont ultra caricaturaux (il suffit de voir la scène d'introduction) mais également plus simplement car il ne se passe pas grand-chose ! En même temps, on parle d'un ascenseur qui tue des gens donc on a très vite fait le tour quoi. "L'Ascenseur" est donc un film à la mise en scène soignée, qui amène un propos loin d'être inintéressant mais qui reste dans l'ensemble beaucoup trop mou.