Dans l’incommunicabilité de la séparation, il y a beaucoup de choses qu’on se dit qui sont inutiles et méchantes. Ce film les explore fort bien, mais c’est surtout pour un genre admirable de synergie qu’il accomplit que j’ai envie d’en toucher un mot : celle qui relie l’improvisation et la complicité des acteurs à la stagnation et l’inimitié des personnages, autrement les liens positifs qui relient les interprètes et leur permettent de traduire les liens négatifs de leurs rôles. Ils créent ainsi comme un mouvement perpétuel du bien et du mal qui nous guide à travers une heure et demi de disputes sans issue. Un moyen parfait de tirer le meilleur des acteurs et de faire sortir de l’ordinaire un scénario désespéré.