L'Emprise
7
L'Emprise

Film de Sidney J. Furie (1982)

Quand vous avez les moyens faites des seins.

Au moment ou j’écris ça, j’ai vu le film le soir d’avant donc la surprise n’est pas encore totalement tombé et j’écris ça presque à chaud. Alors commençons.
« L’Emprise » ou « The Entity » dans sa version originale (Si vous voulez le mater en streaming, utilisez le titre en Anglais si vous ne voulez pas tomber sur le film avec Fred Testot produit par Tf1 qui est pas tout à fait la même chose) est un film d’épouvante comptant l’histoire d’une maman célibataire ayant trois enfant qui se fait abuser par des entité invisibles. Ce film est connu pour être tiré de l’histoire de Doris Bither. Comme je ne suis pas journaliste et si vous voulez plus d’information, il faudra juste taper le dernier nom cité pour trouver votre bonheur (c’est assez impressionnant.). Juste un dernier crochet sur l’histoire originel, certaines scènes du film sont totalement calquées sur celle-ci. Cela n’enlève rien au spectaculaire de celui-ci. Oui, car ce film est très spectaculaire en terme de FX , de jeu d’acteur et de sujets abordés.


First of all, ce qui saute à l’œil sont les effets spéciaux. Il y a des scènes de pelotages de nichons. Oui !!! Pas juste du pelotage avec une bonne grosse main des familles mais du pelotage par un poltergeist pervers invisible, bien réussi. Comment est-ce possible ? Par un faux corps mécanique. Certains diront que l’effet est périlleux mais il reste de bonne facture. Voila, a part quelques éclaires et des nuages d’azote rien d’autre de croustillant.


Second time, le jeu de tous les acteurs est juste sans en faire des caisses mêmes les enfants jouent bien et dieu sait que c’est compliqué surtout dans ce genre-là. Barbara Hershey est dans une performance folle. L’histoire se tient sur un durée assez séré donc on a le jeu d’une femme violée qui en parle très vite et très facilement, et en même temps elle ne sait pas qui a abusé de sa personne. Il y a donc un mixe bien dosé entre l’incompréhension, la peur, la recherche de réponse et la douleur. Ron Silver en psychiatre sceptique amoureux déploie un jeu très simple et efficace. Tiraillé entre deux camps, ses croyances scientifique et ses sentiments primaires. Ce dont le film va traiter entre les lignes, les pulsions primaires.


Untuk menyelesaikan (C’est du Malais, comme ça tu n’as pas besoin de chercher, ça veut dire « pour finir »), cette œuvre aborde énormément de thèmes qui sont tous proches les uns des autres. Dans un bon film horreur/ épouvante qui veut bien s’y prendre, on a bien sur le fameux combat entre la science (les faits explicables) et le paranormal ( les faits pas vraiment clairement explicables, pouf !! magique quoi) , le fameux affrontement Mulder et Scully, avec une variation bien montée car les experts du paranormal sont des docteur en parapsychologique dans une université, la même que les scientifiques de la vrai science qu’est la psychiatrie. On rend le surnaturel au même niveau de sérieux que la science elle-même. Ça donne un coté plus immersif en se disant « Héééé !!! mais c’est incroyable que c’est chouette » (Moi je me suis dit ça.).
Dans ce groupe de scientifique, on en a qui l'aide car les premiers la croit et d'autre, surtout un autre, en est amoureux. Une relation bien ambiguë qui fait se pont entre l'explicable et le non explicable.
Le theme principale est le viol mais il est abordé au travers du prisme du diagnostic psychiatrique. Qui nous parle d’une femme seule avec des enfants. Un qu’elle a eu à 16 et les autres avec un homme avec qui elle a eu une relation compliqué. Et en ce moment, elle est avec un homme plus vieux qu’elle. Donc une Hystérie, un classique du diagnostic psychiatrique quant on parle des relations entre les femmes et du sexe. Et même d’une hystérie collective avec son fils qui approuve ce que sa mère dit car ayant vu une scène d’abus.
Au niveau social de l’époque, on a une transposition du jugement classique sur les mères célibataires. Car à l’époque c’était pas super bien vu. Dans le film, cela est traité finement avec de la science. Des scientifiques qui vont même à dire qu’elle fantasme sur son fils de 16 ans avec ses inepties et ses violences qu’elle s’auto inflige.
En parlant de violence, le film parle d’une façon imagée les violences conjugales faites aux femmes et de leur traitement sociale et institutionnelle, c’est-à-dire « bin…. Ce n’est pas grave elle a mérité » grossièrement.


On a affaire un film extrêmement fort dans son message et sa mise en scène avec des acteurs aux petits oignions. La musique aussi qui est magnifiquement sommaire, nous entraînes dans l’ambiance suffocante et opprimante de cette histoire. Souvent comparé a tort avec « Poltergeist » et « L’exorciste ». L'emprise est un film sans gros artifice au message intelligemment féministe

Saoirse
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes J'ai mis un cœur vert. et 2017 et Sa farandole de films vus nappées de sa sauce aux commentaires.

Créée

le 15 déc. 2017

Critique lue 1.3K fois

7 j'aime

1 commentaire

Saoirse

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

7
1

D'autres avis sur L'Emprise

L'Emprise
Kowalski
7

Entité perverse

Ah! Allez, un petit plaisir coupable ce soir : un bon petit film d'horreur venu tout droit du début des 80's. Le titre: The Entity. Les acteurs: je connais pas. Le réalisateur : vaguement entendu...

le 25 sept. 2012

14 j'aime

4

L'Emprise
Bavaria
8

Critique de L'Emprise par Mickaël Barbato

Une histoire d'esprit frappeur qui viole la pauvre Carla (non, pas la femme de l'autre, même Glouton n'en voudrait pas) chaque nuit. Bien entendu, elle se met en tête de consulter des psychiatres,...

le 23 août 2011

13 j'aime

3

L'Emprise
Fêtons_le_cinéma
10

Deux en un

The Entity file avec une intelligence rare la métaphore du viol comme traumatisme d’un passé qui revient sans cesse, une métaphore déclinée sous deux angles concurrents et qui tendent ici à se...

le 15 oct. 2020

11 j'aime

Du même critique

Symbol
Saoirse
9

Tellement pédophile.

En commençant à visionner le film, je me suis demandé dans quoi je m'étais embarqué, dans quel nanar japonais j'étais tombé et que nenni. En continuant le film, on découvre une oeuvre hallucinante,...

le 20 juin 2013

24 j'aime

7

Bates Motel
Saoirse
5

Retour dans le passé, ah non on est bloqué en 2013.

"Bates hotel" retrace la jeunesse de Norman Bates le gros méchant (atteint d'un dédoublement de la personnalité.) du livre "Psychose" écrit par Robert Bloch sorti en 1959, puis sorti en film par...

le 23 mars 2013

22 j'aime

11

Soleil vert
Saoirse
8

La Garde meuble est une prostitué domestique. Génial.

"Soleil Vert" est un film qui compose l'époque du Nouvel Hollywood. Le temps ou les grosses productions nageaient dans les dettes et qu'on misait sur des petites productions, avec des films plus...

le 13 mai 2013

19 j'aime

2