Tarkovski - Chapitre 1 : Le regret
Tarkovski - Chapitre 1 : Le regret
Il fait beau, les oiseaux chantent, les jolies filles en manque de chaleur s'installent dans leurs jardins pour s’enduirent de crème auto-bronzante, et moi ... Et bien moi pendant ce temps je me découvre un arrière fond de masochiste en essayant d'explorer tout les tréfonds d'un cinéma que je n'ai même pas entraperçu.
C'est peut être difficile à croire mais en ce début d'été, la détente rimera avec Tarkovski. Mais oui Tarkovski (je vois bien les deux abrutis du fond de la salle me dire que c'est pas la bonne saison pour faire du ski)! Un des mecs les plus appréciés sur ce cher site de passionnés qu'est senscritique. C'est simple le gouffre entre la note de son film considéré comme étant le plus mauvais et celle du meilleur film de Uwe Ball (pris au hasard évidemment) est aussi impressionnant qu'une armée de gnomes cherchant à vous égorger, c'est dire !
Bon assez blablaté je décide donc en cette fin de mois de juin de commencer ce "cycle Tarkovski" en commençant en toute logique par son premier long métrage et également réputé comme étant son plus accessible, j'ai nommé L'Enfance d'Ivan !
Bon déjà première chose qui frappe quand on lance le film : c'est plutôt joli, l'esthétique est très réussie et Tarkovski manie sa caméra admirablement bien.
Voila ! Maintenant je vais commencer à être un peu plus détestable.
Certes comme je l'ai dis précédemment c'est joli tout ça tout ça, cependant c'est incroyablement vide !
Vide tout d'abord parce que, bien que Tarkovski semble réellement impliqué dans son sujet puisque celui-ci concerne directement son pays, ce qu'il nous montre, ce qu'il nous conte ou plutôt ce qui nous est dit n'a rien de vraiment remarquable et n'est exceptionnel en aucun point.
Vide également parce qu'on nous lâche dans ce monde avec un pseudo héros sans qu'on nous explique réellement ce qui s'y passe ou ce qu'on y fait.
En parlant du héros, le personnage d'Ivan est plutôt bien interprété par ce jeune garçon russe dont je ne connais pas le nom et que je n'irai pas copier-coller bêtement parce que je ne suis tout simplement pas hypocrite (aparté inutile coucou !), cependant son personnage est loin d'être bien traité.
On sait vaguement qu'il est orphelin et qu'il aide l'armée russe, cependant cela restera, du début à la fin, les seules choses que nous saurons de lui.
De plus le considérer comme un personnage principal demeure également très compliqué, tout simplement car son temps d'apparition est presque égal si ce n'est inférieur à ceux des personnages considérés comme secondaires.
Pour ce qui est du reste : la musique colle bien (bien que quelque peu agressive parfois), certaines scènes sont plutôt intéressantes, d'autres sont totalement délirantes et pas forcément compréhensibles lors d'un premier visionnage comme c'était le cas pour moi.
Donc voila ! Je sors de ma première expérience avec Tarkovski avec des épines dans les mains et la triste pensée que je n’ai uniquement fait que 1/7 de la filmographie du bonhomme (en terme de long métrages solo). Et en plus réputée comme étant la plus simple !
(suite au visionnage de L’Enfance d’Ivan je décidai d’aller me promener dans les champs afin de cogiter sur l’existence et sur la création)
- Hey mais dis donc que vois- je ?!
- Où ça ?
- Mais là Ivan, au bout du champ ce mastodonte qui arrive à sauts de lapins ?!
- Ah ça ! C’est mon grand frère de trois heures !
- Mais pourquoi il a l’air de vouloir te tuer ?
- Ah non il est juste venu pour te casser la gueule parce que tu dis du mal de papa.
- Ah et il- y- a un moyen de le calmer ?
- Ouais il faut lui rentrer dans le lard !
(je vous remercie de m'avoir lu et je tiens à préciser qu’en aucun cas ce que je dis, notamment les plaisanteries que je fais n'ont pour but de se moquer d'Andreï Tarkovski que je respecte énormément )
Bon et maintenant je m’exile au Tibet pour me ressourcer !