Cette critique fait partie de la liste "1 film, 2 montages (voire plus)".
https://www.senscritique.com/liste/Un_film_2_montages_voire_plus/1508237


Après avoir vu dans le détail la version d'origine du film Die Unendliche Geschichte (The Neverending Story, donc), https://www.senscritique.com/film/Die_Unendliche_Geschichte/critique/194028712, nous allons nous pencher sur la version que vous connaissez tous: le Cut international distribué et remonté par Warner Bros.


Lorsque le studio rachète les droits de distribution pour l'international, certains de ses exécutifs trouve que le film est trop "européen" mais surtout, trop "sombre".
Ils dépêchent donc un monteur anonyme (aucune info sur cette personne à ce jour) pour atténuer la noirceur (pour le jeune public US biberonné à Disney, bien sûr) mais aussi pour accélérer le rythme du métrage.


Ainsi certaines scènes sont réduites un peu au hasard, il faut dire (début et fin de certains plans) quand d'autres sont purement et simplement sucrées du montage final.


Mais comme le score de Klaus Doldinger restait quand même bien dramatique, on appela en renfort le "discoman" Giorgio Moroder et ses synthétiseurs pour "POPiser" un peu le menu, rendant le film plus "friendly" et sonnant "juste" aux oreilles des p'tits bambins, bien que le disco était en train de vivre ses dernières heures...



  • la version d'origine durait 102 minutes et après ce "ripolinage Warneresque", la durée chuta à 94 minutes.


  • La chanson Neverending Story interprétée par Limahl n'étant pas prête pour "habiller" le trailer, on plaque donc le travail de Moroder et le ton global entre les deux bandes-annonces (l'originale Allemande et la version internationale) d'être assez opposé au final.



Ainsi dit la Warner, ainsi ce fut...


La comparaison entre les deux versions est donc très intéressante à constater:



  • d'un côté nous avons le film de notre jeunesse qui envahit la tête de tous les gamins dans le monde (excepté en RFA, bien sûr) où le côté sucré et pop de la BO Moroder jure constamment avec au hasard, la mort d'Artax dans le Marais de la Mélancolie ou les apparitions bien "dark" de Gmork,


  • de l'autre, un film au ton un peu plus adulte où le score de Doldinger et les quelques scènes plus explicatives/longues apportent un peu plus de profondeur et/ou d'émotion et permettent ainsi au film de s'élever un peu plus haut que sa version "sucrée" créée par Warner Bros.



Enfin, quand on parle de Neverending Story, la mort d'Artax s'impose dans nos esprits, immédiatement accompagné par la chanson-titre de Moroder feat Limahl. Ce qui est très paradoxal, isn't it?
D'ailleurs, cette fameuse chanson ne fit pas un carton aux States lors de sa sortie en tant que telle, mais elle obtint plus de succès une fois le film distribué...qui ne fut d'ailleurs pas le succès escompté.


Voilà, j'en ai vraiment fini avec ça maintenant (puisque les deux versions traitées), alors pour finir voici ce que vous attendez tous après avoir lu tout ça:


Neverending Story by Limahl
https://www.youtube.com/watch?v=P787IpDczeU&list=PLBBBC858B6E68A6C8&index=12

Franck_Plissken
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le 26 juin 2017

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The Lizard King

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