L'or du ciel

Une bien sympathique comédie musicale de George Marshall réalisée en 1941. C'est un peu l'époque où, à Hollywood, tout le monde s'essayait à ce genre ainsi qu'aux westerns. D'ailleurs George Marshall me semble plutôt connu comme réalisateur de westerns.

Ici, l'argument est des plus légers et est une variante de Roméo et Juliette, le tragique en moins.
En effet, deux clans s'affrontent, les Haskel qui sont des industriels, purs et durs, qui ne supportent pas la musique considérée comme gênante et peu rentable et les McCorkle, qui sont un clan irlandais de musiciens dans l'âme et où tout est musique.

Chez les Haskel, il y a Jimmy, l'héritier, le neveu du patron Haskel qui arrive d'une petite ville où il tenait un magasin d'instruments de musique en faillite et qui doit s'initier aux affaires, les vraies.
Chez les McCorkle où il n'y a que la musique qui compte, une jeune fille, Molly, belle comme le jour, tape dans l'oeil de Jimmy.
Evidemment, comme on s'en doute, ce n'est ni du goût du patron, ni du goût des McCorkle qui se haïssent et s'envoient les flics et se flanquent des procès.

Le gros intérêt de cette gentille comédie, c'est de voir le jeunot qui joue le rôle de Jimmy, qui joue de l'harmonica, qui danse et qui chante avec une belle voix et qui n'est autre que James Stewart.
Il tourna ce film avant de s'engager dans l'US Air Force en 1941 juste avant Pearl Harbour.
Le rôle de Molly est tenu par une pétillante Paulette Goddard qu'on voir agréablement danser et chanter.

Plusieurs scènes sont plutôt réussies comme celle où Jimmy est dans son magasin (en faillite) et où des petits gamins plutôt prodiges essaient divers instruments dans une joyeuse cacophonie. Ou bien celle de l'arrivée de Jimmy dans la grande ville et apprécie l'omniprésence de la musique. Ou encore celle du repas chez les McCorkle où tout le monde chante, la musique étant faite par les bruits des couverts et des verres.

Dans le film, les flics et les juges sont tous acquis à la musique et indulgents aux musiciens au grand dam, évidemment, de la partie adverse.
Le film est sans grande prétention et bien gentillet avec le Happy End de rigueur.