Il y a des suites, dans de nombreuses sagas, qui ternissent l'image des premiers volets. J'éprouve personnellement beaucoup de haine envers le 5e Die Hard ou Terminator : Renaissance. A mon goût, si aucune des suites de La Planète des Singes ne fait proprement honneur, elles apportent malgré tout toutes une pierre à l'édifice et contribuent à alimenter cet univers.
J'ai apprécié regarder chaque volet de cette saga, y compris le dernier. Les réflexions sur la Nature de l'Homme et celle des singes restent d'actualité :
Aldo tue pour la première fois un des siens, ce qui, en m'inspirant de la scène d'introduction de 2001, l'Odyssée de l'Espace, me fait personnellement penser à un symbole d'une étape franchie pour cette espèce. L'Homme et le singe deviennent ainsi plus proches, et parviennent à vivre en communauté (sûrement pas pour le meilleur, comme le laisse présager le plan final).
Ces pistes de réflexions restent le propre de La Planète des Singes, le reste du film n'est que de l'alimentation du scénario, qui peut parfois légèrement porter préjudices aux volets précédents, mais sans trop altérer la qualité du contenu.
Je parle par exemple du fait que selon l'ancien Cornélius, Aldo a marqué l'Histoire par son refus d'obéissance aux hommes, ou encore du fait que les humains et les singes vivent en harmonie 600 ans après les évènements (ce qui peut à la rigueur s'expliquer par leur théorie d'autoroute du temps).
Les suites n'ont pas été indispensables, le premier volet se suffit à lui-même. Mais elles ne ternissent pas non plus son image, c'est pourquoi je les considère toutes, y compris La Bataille de la Planète des Singes, comme de bonnes suites.