Christophe Gans: Un réalisateur donc je connais pour sa très sous estimée adaptation du jeu vidéo Silent Hill sortie en 2006 qui m'a marqué et qui est très certainement la meilleur adaptation de jeu vidéo en film connu encore jusqu’à ce jour. Quand je me suis rendu compte que ce réalisateur a fait son adaptation du conte de la Belle et la Bête, j'ai été vraiment curieux de voir sa vision des choses. Malheureusement, a la fin du long métrage, j'ai été mitigé et je vais vous expliquer pourquoi.


L'histoire de cette adaptation, très fidèle soit dit en passant au conte original hormis quelque prise de liberté (on y reviendra) est narré par une femme racontant l'histoire du conte a ses deux enfants au lit via le livre qui nous offre des magnifiques transitions des gravures du livre au film.


Et je vais vous parler des plus grosses qualités de ce film, a savoir les décors du film. Et quels décors absolument magnifiques! Christophe Gans est clairement un artisan passionné par les sujets donc il traite! C'était déjà le cas avec la ville de Silent Hill et ça l'est toujours avec la première ville du début du film et encore plus avec le château de la Bête, absolument magnifique et enchanteur! Il en va de même avec les costumes qui sont tout aussi splendides.


La réalisation et la mise en scène de Christophe Gans sont également recherchées avec divers plans variés qui lui donne son style si particulier, donnant des scènes avec une ambiance forte et envoutante. On est loin des champs/contre champs qu'on a l'habitude de voir. Malheureusement, le film souffre de sérieux problèmes de rythmes. Si le film prend généralement son temps, nous laissant émerveiller par son univers et son ambiance, la dernière demi heure semble rushé et fait passer de coté le sujet principal du film qui avait pourtant une très belle idée de sujet (nous y reviendrons également).


Par exemple, Alors que Belle entre dans le château de la Bête, on a une ambiance a la fois enchanteur et oppressante qui nous immerge quand soudain, l'un des deux enfants du début du film s'écrit: "Maman! Maman! On veux savoir la suite!" Ce qui est problématique car en plus de ne pas être utile a l'intrigue, cette intervention nous fait également sortir du récit et casse le rythme du film.


Le jeu d'acteur est dans l'ensemble convaincant. Léa Seydoux joue globalement bien, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu'elle lui manque quelque chose pour qu'elle puisse faire une Belle parfaite. Elle sait exprimer la peur comme quand elle s'est retrouve face a la Bête tout comme elle sait faire preuve de mépris et de défiance vis a vis de la Bête a leur premier diner, mais je trouve qu'elle a beaucoup de mal a exprimer de l'affection et de la compassion. Vincent Cassel nous offre également une belle prestation dans le rôle de la bête, lui donnant un coté "viril et bestial" au personnage et qui est en parfaitement en accord avec le sens du personnage dans le conte, sans oublier son costume totalement classe. La ou le bas blesse, C'est au niveau de son design, non pas que je le trouve moche mais, au delà des CGI bien voyant, je trouve que son apparence est trop "lisse" et pas assez "Monstrueux" a mon sens alors que son apparence est censé représenté "la laideur extérieure". Je ne dit pas, un être donc le corps est celui d'un homme et la tète celle d'un lion n'est pas des plus attirant, mais je ne le trouve pas effrayant non plus. Très sincèrement, j'ai même trouver celui du long métrage d’animation 1991 de Disney plus effrayant avec sa tète de chimère (et vous n'avez pas idée a quel point ça me fait mal de dire du bien de Disney compte tenue des films qu'ils font a l'heure actuelle, surtout que je ose les comparer a un génie comme Christophe Gans, j'en ai honte! Tout comme la note que j'ai mit a son film d’ailleurs) J'avais l'impression qu'on a greffé la tète de Simba adulte du Roi Lion (celui du remake de 2019) sur un corps d'homme, bien que je peux tout a fait comprendre sur le choix du lion:


Le fait est que Christophe Gans voulait que la Bête soit un symbole d'un empire qui vit ses derniers jours et comme le fait que le symbole de l'empire le plus répandu a Paris est le lion (et oui, c'est un film Franco-Allemand), ce choix était clairement logique. Et étant donner que la Bête retrouve son apparence d'origine a la fin du film, on comprend ce qu'il voulait dire par "empire qui vit ses derniers jours."


Le plus gros problème du film, celons moi est le fait que les producteurs imposent certaines choses au film de Christophe Gans, a commencer par ces scènes totalement inutiles ou on voit des chiots se balader et suivre Belle a travers tout le château. Christophe Gans a beau expliquer leur présence a partir d'un flashback et c'est tout a son honneur, la présences de ces chiots était clairement des plus dispensable, tant ils n'apportent rien au récit si ce n'est le fait d'être "mignon". Aussi, le scénario est prévisible et manque de subtilité malgré un la mise en scène d'un Christophe Gans qui fait tout pour nous faire durer le suspense mais donc la structure narrative est malheureusement beaucoup trop convenue.


Et oui, ça se voyait a des kilomètres que la femme du tout début n'était nul autre que Belle qui racontait son histoire a ses deux enfants.


A noter aussi que l'un des producteurs n'est nul autre que Jérôme Seydoux, le grand père de Léa Seydoux ce qui pourrait également expliquer la présence de l'actrice au sein du film... Bref, tout ça pour dire que j'avais la désagréable impression que les producteurs ce sont emparé en partie du film de Christophe Gans. Les musiques quand a elles sont soignées.


Avant de conclure, j'aimerais vous parler de la fin du film qui, bien que rushé offre :


Alors que le bandit Perducas, une des mauvaises fréquentations d'un des frères de Belle, vole les biens du château de la Bête avec ses complices, des colosses appartenant visiblement au dieu de la foret qui avait été a l'origine de la malédiction de la transformation de la Bête, s'attaquent au groupe de bandit. Il faut savoir que Christophe Gans est un véritable geek et il ne serait pas surprenant qu'il se soit inspiré du jeu vidéo Shadow of the colossus. Alors que Perducas est mit a mal par la Bête, Belle s'interpose en lui disant que lui aussi était humain. Perducas profite de l'instant pour poignarder la Bête, tuant tout les colosses sur le coup (tiens, tiens...). A noter qu'il a poignarder la Bête avec la flèche d'or donc la Bête jadis humain avait utiliser pour tuer la biche qu'il avait pourtant promis a sa femme de ne pas tuer, ignorant que le 2 ne fessait qu'un et était la fille du dieu de la foret, punissant son beau fils de par sa transformation. Perducas menait une relation avec Astrid donc ont se rend compte que sa relation fait pensée a celle de la Belle et la Bête mais auquel Perducas laisse Astrid mourir pour sauver sa propre peau, cette dernière, étant voyante, lui promit une mort plus atroce que la sienne. Plus tard, alors que Belle sauve la Bête de par son amour, ce dernier récupère son apparence et Perducas se transforme a son tour. La Bête récupère son humanité et Perducas perd la sienne. Le montage alterné entre les deux métamorphoses nous donne l'impression d'assisté a "un échange de corps".


Pour en conclure, je suis attristé de voir un artiste comme Christophe Gans se faire constamment tiré dans les pattes par les producteurs qui lui empêchent d'exercer sa créativité totale. Cela ne m'avait pas trop déranger dans Silent Hill avec les passages rajouter avec Sean Bean, mais dans la Belle et la Bête, cela en deviens insupportable quand on ce dit que ça aurait pu être un grand film. Néanmoins, si vous avez l’occasion de le voir, n'hésitez pas car il est remplit de bonnes idées et d'intentions. Des rumeurs circulent sur un nouveau film Silent Hill réalisé par Christophe Gans et j'espère de tout cœur qu'il sortira et que cette fois ci, les producteurs lui laisserons tranquille. Car on a tous besoin d'oublier Silent Hill: Révélation 3D.

Vengeur
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le 17 janv. 2021

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