A un moment, j'ai du me dire que le film devait avoir de l'intérêt mais le temps ne me laisse aucun souvenir d'un quelconque synopsis. C'est le chemin vers l'aventure. Un nouveau D.J. Caruso ! A croire que l'on oublie les déceptions pour ne garder en tête que les réussites.
A chaque fois que j'entame une pellicule du réalisateur de Salton Sea, j'ai un espoir, l'espoir de revoir un film à l'ambiance singulière, mémorable et intéressante, avec des personnages pas si superficiels qu'ils n'y paraissent. A chaque fois...
Mais le petit D.J. se retrouve une nouvelle fois dans un bien fâcheuse posture, seul dans cette grande maison isolée à la campagne. Il voulait un nouveau départ, tenter d'oublier ces précédents échecs. Mais on ne guérit pas l'âme en déplaçant le corps d'un endroit à un autre. Et ces nuits sont toujours entrecoupées de terribles cauchemars. Il voit des numéro quatre partout, des jeunes premiers traqués pour leur pouvoir. L'oeil du mal semble l'observer constamment et entre deux cauchemars, pour se rassurer, il sort faire un tour pieds nus dans le jardin. Fumant sa cigarette en cachette, il repense aux liens étroit qu'il avait lié avec son producteur, quand celui-ci croyait encore en lui, quand ils étaient two for the money $$$, bien avant que son subconscient ne lui joue des tours et qu'il ne devienne paranoïak. Mais il ne lâche pas D.J. Il espère que ce nouvel environnement sera propice à l'écriture de son prochain scénario, ce futur film révolutionnaire qui lui permettra de renouer avec le succès critique et commercial.
Entre deux lignes de script, il parcourt cette maison si particulière dans laquelle quelque chose cloche. Où peut-être est-ce lui ? Peut-être n'aurait-il pas du jeter ses médicaments dans les toilettes comme on se débarasse de 10 kilos de cocaïne lors d'une descente de flics. Les poubelles, c'est surfait.
Mais alors qu'il tente de ne pas sombrer, sa curiosité l'amène à trouver une petite pièce qui n'apparaissait sur aucun plan, une pièce dans laquelle il voit des choses du passé, des petites filles brisées, des poltergeists torturés. Mais en voulant sortir, il se rend compte que quelqu'un a fermé de l'extérieur. Le voilà dans de beaux draps. Mais il ne se laisse pas faire D.J. et il décide de mettre ces visions et ce temps à profit pour écrire son scénario, avec son sang, sur les murs de la pièce...
Son corps ne fut retrouvé que quelques années plus tard lorsqu'une famille, cherchant un nouveau départ elle aussi, acheta la maison à son tour. Bien sûr, l'agent immobilier et le notaire étaient de mèche pour occulter le sombre passé de la bâtisse.
Sur les murs, le sang avait disparu comme par enchantement. La chambre avait emporté avec l'âme du défunt, toute chance de succès post-mortem. Et pour cause, lorsque la jeune femme qui ressemblait étrangement à Kate Beckinsale décida d'enquêter sur cette pièce sombre et intriguante, elle découvrit qu'il s'agissait d'une chambre dans laquelle, les producteurs enfermaient les réalisateurs dont ils avaient honte, pour les cacher aux yeux du monde, afin qu'ils finissent leurs jours isolés, et tombent dans l'oubli. Cette chambre dans laquelle vous pouviez revoir sans matériel de projection tous les films d'épouvante les plus oubliables étaient appelé, dans le milieu, la chambre de la déception.