Le sang du diable

Parabole brillamment orchestrée retraçant au plus vraie les horreurs dont ont été victimes des enfants de Dieu condamnés de souche à l’appel du jugement dernier.
Cette balance diabolique allouant une alternative entre la misère et la mort ne laisse guère de place aux béatitudes.

La réalisation met d’ailleurs en scène plusieurs paires d’acteurs ; fréquemment un intrépide et un plus réfléchis illustrant encore cette alternative constante à travers le juste et le moins juste.
Le règne du bien ou du mal tend à faire apprécier les imperfections de l’homme qui ici, réduit à lui même, doit ajuster ses convictions pour sa survie et son honneur.

Une immersion percutante parsemées d’échanges rompue à l’acrimonie dans l’enfer d’un monde exclue de toute considération pareil a une zone de confinement délaissée.
Dans cette antre du diable la terreur n’a pas d’âge, la foi enterrée, seul prédomine l’ébat du plus fort stimulé par l’argent sale en proie à un règne illusoire.
La drogue ne fait qu’aggraver ce chaos faisant figure de produit d’évasion et ainsi d’employeur numéro 1 pour le fonctionnement de son vicieux mécanisme. Racket, vol, viol, meurtre et toutes abominations ruisselant de ces transactions sans règles ni limites.

Un message puisse être destiné à éradiquer autant que possible ses phénomènes sociétales d’exclusion et de stigmatisation auquel les cités, camps et habitacles précaires dispersés au sein du monde sont confrontés.
Chaque être puisse prétendre à évoluer dans l’environnement qu’il l’habite, libre et acteur de son existence protégé de droit.

Un chef d’œuvre sans nul doute dans son ensemble animés par des acteurs éblouissants.