Sorte de Troie exporté en Chine, La Cité Interdite en fait des tonnes pour épater le spectateur, et cela fonctionne plutôt bien. D'autant que l'austérité de la réalisation permet d'éviter d'en faire trop.
L'intrigue plutôt simple d'une trahison au plus haut sommet de l'Etat, mâtinée de vengeance amoureuse et de combats filmés au ralenti, est amenée calmement, dans une sorte de solennité qui parcourt l'ensemble du film. Tellement qu'elle ne décollera jamais vraiment, malgré les efforts des acteurs pour lesquels il n'y a particulièrement rien à redire. Ce n'est en revanche pas la musique qui apportera le souffle épique dont le film manque très souvent.
Au final, la Cité Interdite est une œuvre qu'il faut voir pour la beauté et le gigantisme de ses décors, de ses costumes et de la figuration. Le scénario et la mise en scène ne sont pas mauvais au point de plomber le film mais ne sont pas suffisants pour en faire ce qu'il aurait pu devenir : un classique.