Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 1974, ce film de Philippe Condroyer est très méconnu du grand public. Pourtant, La Coupe à 10 francs est une pépite avant-gardiste de notre quotidien. André mène une vie classique entre ses parents, sa copine Léone et surtout son boulot de menuisier. Son patron, à l’image d’un dictateur obstiné, ne veut plus de cheveux longs dans son entreprise. André sent sa liberté et sa dignité atteinte et commence un combat qu’il n’est pas sûr de mener au bout. Pas toujours bien joué avec un montage découpé et recollé brouillement, La Coupe à 10 francs présente malgré tout un intérêt. A l’aube des burn-out reconnus à cause du pouvoir de certaines directions, l’histoire minimaliste est presque une chronique de notre temps.