J'ai pas vraiment apprécié le film, du moins dans sa globalité.
Comme je suis pas du tout un excellent critique et qu'en plus ce film ne m'inspire absolument pas, je vais faire un banal pourquoi c'est bien/pourquoi c'est nul tout mélangé, pas structuré du tout.
J'ai bien aimé le personnage de Jaffar, je me suis directement pris d'affection pour lui, il avait quelques répliques pas mal bien qu'un peu casse-noisettes par moment.
J'ai donc vite été rassuré: je m'attendais à avoir un énième film à la con pour ados manquant singulièrement de goût, avec comme base 2 pauvres blaireaux bien lourds (branlette en 3D pour bien commencer la séance) à qui personne ne parle mais qui vont rapidement devenir des légendes dans leur environnement. Et puis non, fort heureusement, le film tente peu à peu de s'éloigner un peu de ce cliché, sans pour autant se défaire complètement de cette idée: Dan, qui parait être le seul personnage clean, respectueux là-dedans, cliché du mec intelligent mais incompris car ne sachant pas profiter de la vie, est ici un petit Anakin. En gros, il va passer du côté sage et naïf du "loser habituel" à un plan qu'il va pas du tout contrôler (mais t'es pas con mon petit Dan, toi, ces affaires, ça te tente moyen-moyen et tu vas pas totalement adhérer au délire. Enfin, suffisamment quand même pour être mis dans le même sac que les deux autres). Son ancienne mentalité continue à lui coller à la peau malgré tout.
On a aussi Kelly, mais bon j'ai pas trop envie de m'attarder dessus. Petite fille sage venant de milieux défavorisés (probablement la seule dans ce cas sur tout les élèves que comporte l'établissement), elle grandit peu à peu et devient intelligente, comprenant que la stratégie sera nécessaire pour que tout marche pour elle. Mention spéciale au moment où les trois potes se rendent chez Kelly au soi-disant "tiéquar", petit passage tristounet ambiance Envoyé Spécial: "aujourd'hui, nous suivons Kelly, qui évolue parmi des parisiens aisés pour la plupart, mais qui ne parvient pas à oublier ses racines, elle qui a connu une enfance si difficile dans une banlieue."
Je termine avec le bourge insupportable dont j'ai oublié le nom. Bon, déjà je peux pas supporter sa trogne, même si il joue pas trop mal. Du coup j'ai pas vraiment pu me concentrer sur le personnage, mais là encore on assiste à un gros cliché, celui du bourge-intelligent-manipulateur-qui a l'air crétin mais qui finalement se révèle cool et pas si stupide-qui baise tout tout tout mais qui a du coeur, en fait. Ce sera tout, j'ai rien à ajouter.
Le film en lui même est pas mauvais, il est même passé plutôt vite (ce qui est rare quand je suis au ciné, j'ai souvent tendance à m'ennuyer au bout d'un moment), pourtant c'était pas si captivant que ça. On alterne entre des scènes de cul et des révélations super touchantes entre les personnages, là non plus rien de surprenant. Quelques morales par-ci par-là mais c'est pas vraiment convaincant. Des scènes comiques plutôt absentes, l'humour se fait plutôt discret et peu efficace au cours du film, finalement, la volonté de mettre en place de l'humour chez certains personnages devient très vite lourd et lassant (le bourge m'a rapidement gonflé).
La musique, quant à elle, comment dire... On passe du bien au moins bien. J'ai pas vraiment compris le délire de nous foutre Les lacs du Connemara version électro, surtout en soirée. Que tout le monde chante à tue-tête m'a encore plus surpris, mais soit. La présence de Justice (enfin je crois que le duo est là, on le voit si brièvement) est sympa mais inutile, avouons-le. Au cours du film, on se tape de la variétoche française ou de l'électro, c'est au choix, mais dans tous les cas ça se remarque pas trop.
Au final, j'ai l'impression d'avoir assisté à un Projet X mais à la française: de la musique, de la couleur et du cul pour le public, et un peu de morale pour les critiques.
Un dernier truc: grosse incompréhension concernant la fin du film.
