Bonjour à tous, c'est Christophe Dechavanne et aujourd'hui dans Une Famille en Or on reçoit les Cleveland avec :

- Eugene : le père absent et libidineux

- Howdy : le frère psychotique et égocentrique

- Maureen : la soeur alcoolique et instable

Mais c'est incroyable, on pourrait penser qu'on a de quoi passer un bon moment ce soir, hélas, j'espère que vous êtes sortis couverts car rien n'est jamais acquis quand on parle de cinéma et malgré ces portraits alléchants, La Famille Cleveland est clairement un film qui tombe à plat.

Cela commence pourtant plutôt bien avec l'introduction de cette famille disfonctionnelle, ressemblant plus à un groupe de marginaux qu'à une véritable famille, baignant dans une atmosphère on ne peut plus White Trash malgré sa richesse apparente et réunissant tous les ingrédients permettant la mise en place d'un film étrange ou tout au moins dérangeant.

Hélas le film s'enlise assez rapidement dans de trop longs dialogues, privilégiant des échanges ennuyeux à toute sorte d'action. Si l'on sent que le roman de base doit être plutôt cool, dans la veine de la littérature underground américaine iconoclaste et irrespectueuse, la flemme formelle dans laquelle baigne cette adaptation l'empêche de provoquer le moindre intérêt. La palme de la déception revenant sans doute au moment de la tornade, dont on pourrait penser qu'il va cristalliser les tensions en créant un huis-clos original, coinçant les personnages ne faisant pas partie de la famille et les spectateurs avec ces dégénérés, il n'en sera rien... A la place se sont les mêmes scènettes interminables qui se répètent sans réel fil directeur, identité visuelle ou élément amusant.

Les quelques miettes d'espoir résident alors dans la quête de la mère, grande absente de l'histoire, dont la recherche poussive dans la seconde partie du film n'apportera finalement pas grand chose de plus si ce n'est l'une des rares apparitions cinématographiques de William Burroughs.

Que retenir alors de ce festin nul ? Un film très bavard qui pourtant ne raconte pas grand chose, semblant constamment si artificiel et lointain qu'il empêche toute implication du spectateur, un pétard mouillé de qualité supérieure.

arthurdegz
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le 25 nov. 2023

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