La Femme Scorpion par Mighty-Forest
Sous ses allures de WIP (Women In Prison), La Femme Sorpion a en réalité tout d'un Rape And Revenge.
Manipulée et trahie par celui qu'elle aimait, la fragile Nami Matsushima, jouée par Meiko Kaji, se retrouve cloisonnée dans une prison pour femmes, contrainte à effectuer des tâches épuisantes et monotones sous la joule de gardes sadiques. Devenue forte et se terrant dans un quasi mutisme, Nami prépare sa vengeance contre la société machiste japonaise.
Réalisé en 1972 par Shunya Ito, La Femme Scorpion se distingue avant tout par son sens de l'esthétisme et par le grand soin apporté à la réalisation. La scène faisant la transition entre la Nami fragile gisant au sol et la Nami allongée sur le sol de la prison, à l'aide de décors mouvants très théâtraux, est en tout point remarquable. Plusieurs scènes totalement hallucinantes et esthétiquement superbes parsèment également le film, et on pourra voir le ciel se teinter de rouge lors d'une révolte de prisonnières, ou les éclairages devenir verts et rouges lors d'une scène renvoyant directement aux films horrifiques.
Gros gros gros chef d'œuvre.
Et dire que le meilleur reste encore à venir, avec Elle s'appelait Scorpion !
(Les fans de Tarantino peuvent mater ce film, c'est également une inspiration évidente pour Kill Bill)