Mel Brooks aime les parodies, et « Star Wars » semblait à ce titre un bon terrain de chasse pour laisser au bonhomme libre cours à son imagination débridée. Hélas, s'il y a un mot qui me vient tout de suite pour qualifier « La Folle histoire de l'espace », c'est lourd. Dialogues, personnages, références salaces en tout genre : le réalisateur se lâche de manière assez facile sans que cela soit vraiment efficace ou drôle. J'en suis presque venu à être par moments légèrement affligé par la tournure prise, d'autant que l'intrigue, reprenant presque au centimètre près celle de la saga de George Lucas, a en plus la fâcheuse tendance à traîner en longueurs.
Heureusement, et souvent aux moments où on s'y attend le moins, Brooks sait nous plonger dans des mises en abyme assez savoureuses, le plaisir qu'il a à se moquer de son judaïsme ou encore de certains protagonistes (notamment du côté « obscur », tous excellemment interprétés, Rick Moranis en tête) permettant de rendre le plat un peu plus digeste. J'ai même presque fini par y prendre un certain plaisir dans la dernière partie, les références cinéphiliques et un esprit décomplexé mieux rendu nous donnant un aperçu du potentiel. Insuffisant toutefois, surtout pour ceux (comme moi) gardant un souvenir ému de l'irrésistible « Frankenstein Junior ».