Intro



Des années que je devais le regarder. Des années qu’on m’en parle. Et des années que je l’esquive inconsciemment. Et là, tout à coup, pouf… j’ai enfin pu jeter mon dévolu sur lui. Qu’est-ce que j’en ai pensé vous me dites ? Eh bien ce fut une expérience. Une belle expérience même. Et, comme la plupart de celles que j’ai appréciées, j’aime bien effectuer mon compte rendu. Je vous laisse donc, avec votre consentement bien-sûr, embarquez dans ma Ferrari 250 GT pour voir ce qu’il en est.



Diary of a nice band



Premièrement, ce qui m’a tout d’abord frappé dans ce métrage, c’est son humour. En effet, n’étant pas forcément un habitué de ce genre de métrage, j’ai vraiment été surpris et en BIEN. Que cela soit dans sa forme ou dans son traitement par le biais de ses personnages, on voit vraiment à quel point John Hughes s’est fait plaisir. On sent également beaucoup l’implication de tous les acteurs et la ferveur qu’ils ont dû avoir en tournant dans ce film. Ces deux éléments mis ensemble font qu’une certaine synergie arrive à se faire ressentir à travers l’écran. On aurait presque l’impression que le cast se connait depuis toujours et que toutes ces péripéties, aussi déjantées soient-elles, ils les ont vraiment vécues. Cela renforce énormément l’empathie que l’on peut éprouver pour ces jeunes effrontés et nous implique d’autant plus dans leur road-trip (city-trip plutôt ici) si jouissif. Cela permet aussi, entre autres, de nous montrer et nous faire vivre des moments et des sentiments que l’on a quasiment tous vécus et qu’on serait presque tous tentés de regretter. Ahhhh les bêtises, la jeunesse, l’insouciance et le carpe diem qui va avec. Profitez du moment présent, en évitant les règles pour vivre pleinement ces brèves expériences que nos jeunes jours peuvent nous proposer, sans soucis de morale ou de conscience bien évidemment. D’ailleurs, on apprend souvent plus en se relevant plutôt qu’en restant enracinés, comme diraient certains.



No boundaries. Just freedom



En ce qui concerne la morale, on voit que celle-ci prend une place prépondérante dans le récit. De plus, celle-ci est vraiment porteuse d'un très beau message et prône ouvertement une certaine forme liberté et d'insouciance que l'on possède tous à l'adolescence. Propos renforcé quand on voit l'époque de sortie du film, la fin des années 80 dans notre cas de figure, où la population américaine tendait plus vers une certaine forme d'émancipation, que cela soit à l'adolescence ou à l'âge adulte. Elle montre justement particulièrement bien les frontières que l'on a tous voulu un jour transgresser durant notre puberté et, au final, j'ai envie de dire que c'est un peu ça le cinéma. Déchaîner les passions de son auditoire et lui faire émerger, comme dirait Sigmund Freund, le Ça qu’il porte en lui. C'est notamment fortement le cas pour le personnage de Cameron que j’ai trouvé particulièrement bien écrit et plutôt représentatif de ce que certains jeunes peuvent vivre lorsqu’ils sont sous le joug d’un paternel ultra conservateur et tyrannique. Ajouté à cela le fait que le quatrième mur soit souvent brisé et que Ferris sera souvent là pour rappeler à notre conscience les bons agissements (mais surtout les mauvais) à adopter et vous avez une implication encore plus forte du spectateur. Une idée vraiment ingénieuse dans une réalisation comme celle-ci et qui m’a paru presque évidente à la fin.



Rhythm is the key



Pour ce qui est du rythme, j'ai trouvé celui-ci assez effréné, hormis certains passages, et on ne s'ennuie presque pas une seconde. Les gags s'enchaînent en étant parfois subtils et parfois lourds. Mais c'est justement ça qui fait mouche. Un savant mélange entre de l'humour vraiment bien pensé et rafraîchissant et de l'humour à la limite du burlesque, qui fonctionne vraiment bien d'ailleurs. Même les moments tristes n'y échappent pas. En effet, le fait de presque désamorcer toutes les situations qui ne seraient plus du ressort de la comédie et sortiraient des carcans de celle-ci est juste super et on sent, même quand certains personnages sont en larmes, qu’un gag va suivre dans les secondes qui suivent et franchement c’est jouissif.



Conclusion



Une très belle découverte en tout cas, porteuse d’un très beau message et vraiment représentatif de la candeur que l’on a tous un jour portée dans nos cœurs. Merci John Hughes pour ce film. Merci Karim Debbache pour ta liste Les mieux films, sans ordre, qui m'a rappelé que je devais le voir et merci à tout le casting pour ce moment de pur délire.


Ps : Pourquoi une des seules scènes où on voit Charlie Sheen, ça parle de drogue, de putes et de flics ? Comme par hasard ..



Life moves pretty fast. If you don’t stop and look around once in a while, you could miss it.


Om3arbi
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le 13 août 2021

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