James Dean

S'il fallait raconter une anecdote à propos de La Fureur de Vivre il en serait ainsi : depuis longtemps la jaquette du DVD me faisait de l’œil à la médiathèque. Le titre est cool mais le type dessus me faisait dire "Encore un vieux films avec des jeunes qui foutent la merde". Ah la bêtise ! GRANDE BÊTISE ! Dans un élan héroïque de fin de journée, je m'empare du DVD, l'emprunte et.....

.....BDDM !

Bon Dieu de Merde !
Bon Dieu de Merde !

Parce qu'en fait le type sur la jaquette qui te fait un geste de la main et son manteau rouge c'est pas n'importe qui, c'est James Dean ! Ouai mais c'est qui James Dean ?! (bah hé...je le connaissais pas le jeunot moi....)
Bah putin, James Dean....James Dean....Jimmy pour les intimes. James Dean c'est le seul acteur qui dés les premières minutes d'un film m'a fait dire que celui-ci allait être grand. Je suis de suite tombé "sous le charme" de ce gars mince, courbé...mais que le type est charismatique, naturel, facile, sensible, doué, ingénieux, vivant, vif, adroit, gracieux. James Dean est en un film devenu un de mes acteurs préférés. Un type que j'idolâtre.
Un mec qui dans "La Fureur de Vivre" vit presque sa propre vie (parce que oui du coup je suis allé lire "Vivre Vite" de Besson). L'histoire d'un jeune sans repères, d'une jeunesse sans repères qui tentent par tout les moyens de défier l'autorité pour se trouver une place dans cette société en pleine mutation. C'est en fait l'histoire de la jeunesse depuis tout temps, se montrer, passer outre l'autorité pour montrer qu'elle à sa place cette jeunesse, qu'elle n'est pas perdu, non loin de là.

Nicholas Ray a concocté un plat au petits oignons pour un James Dean en fureur, une Nathalie Wood bourré de charme et un Sal Mineo inquiétant d'insociabilité.
En soi, le scénario n'est pas le plus grand. Jim Stark a 17 ans et ses parents déménage une nouvelle fois, il intègre donc une nouvelle école, intègre une bande jeunes....etc. Très bien filmé par un Ray au sommet, La Fureur de Vivre prend une tournure joyeuse et dramatique au fil des minutes. Rien ne semble pouvoir raisonner cette jeunesse qui a besoin de vivre...qui a besoin de vivre vite tout en ayant de l'honneur...cette jeunesse n'est pas sans foi ni loi.

La Fureur de Vivre est plus qu'un film sur la jeunesse, est bien plus que le film de "toute une génération" comme j'ai pu le penser. C'est le film des jeunesses, un film intemporel qui brave le temps, qui brave le changement, qui brave les révolutions culturelles pour rester un mythe. Un mythe qui défie les lois du temps. Exemple même du conflit de génération qu'on aime tant nous rabâcher, exemple même du "c'était mieux avant" qu'on aime tant nous rabâcher. La jeunesse est toujours, en quête de sens, en quête d'une place qu'on lui refuse parce qu'elle amène le changement avec elle.

Mythique.