La Garçonnière par Jean-Luc-Godzillard

Encore un film référence que je n'avait pas encore vu, et pour le coup, je comprend parfaitement sa réputation et son Oscar du "Plus Meilleur Bien Flim". Déjà parce qu'en terme d'écriture, c'est un petit bijou, parfaitement construit, rythmé, où chacun des personnages a ce qu'il faut de relief, de profondeur,sans en faire trop, bref, c'est du grand Art. Et c'est au service d'une histoire ou le comique le dispute toujours au tragique (ça cause quand même adultère et suicide) sans que jamais ça ne soit déséquilibré, que le film ne sombre pleinement soit dans le mélo, soit que les pitrerie d'un Jack Lemmon au top ne semble parasiter le récit. et c'est en plus servi par la réalisation pile-poil de Wilder, qui joue de chacun des effets, et des décors malins de Trauner (l'immense salle des dactylos, masse de laquelle s'extrait le personnage de Lemmon, tant à l'image que dans les ambitions qu'il nourrit) Bref, c'est SU-PER, ça brosse au passage un portrait pas bien reluisant de cette Amérique des 50's et de sa vision des rapports hommes-femmes (un film à montrer aux militantes tradwife, tiens) et ça me rappelle qu'il faudrait que je me rattrape sur Wilder, parce qu'à part Certains l'Aiment Chaud et Boulevard du Crépuscule, je suis bien novice...