J’éprouve tellement de sentiments juste en lisant son simple nom. J’ai mis énormément de temps à visionner ce petit chef-d’œuvre de Monsieur Spielberg dû aux nombreuses critiques négatives de professionnels et d’une grande quantité d’amateurs du genre de Science-fiction qui m’ont longtemps découragé. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on y trouve autant de méchanceté envers ce long-métrage, mais je vais montrer en quoi c’est un monument de la Science-Fiction. Ayant vu à ce jour que l’adaptation de Steven Spielberg de 2005, je ne pourrai le comparer au roman de monsieur H.G. Welles.


Alors, par quoi commencer… Il y a tellement de choses à raconter sur cette pépite de la SF. Commençons par l’aspect narratif que l’on peut trouver simpliste dans l’ensemble, mais il n’en reste pas moins intéressant dans sa structure. On se retrouve avec un scénario extrêmement banal lors des 10 premières minutes, qui rapidement se transforme en véritable survie de l’espèce humaine. Un mauvais père de famille qui doit entretenir une relation difficile avec ses progénitures et qui dans le temps réussit à casser sa coquille au fil du récit et a prouvé ce que représente le sens du mot Famille. On pourrait croire au premier abord que le film n’est qu’un simple combat de guerre entre différentes espèces, mais sous sommes bien loin de la réalité. L’ennemi ici est représenté comme étant le déclencheur émotionnel du récit. Bien loin au-delà du combat et des effets spéciaux de toute beauté, Spielberg souhaite nous raconter une belle histoire de famille en passant par toutes les émotions possibles. Les émotions de joies et de colères sont ce que j’ai ressenti sur tout le long du métrage. Il arrive parfaitement à jouer avec notre émotivité, en bien comme en mal. L’ascenseur émotionnel est parfaitement maîtrisé et j’aimerais donner deux séquences particulièrement propres à cela pour illustrer la chose. En première séquence l’arrivée de l’armée pour un premier combat en pleine campagne face à l’ennemie invulnérable. Le personnage de Ray et celui de Robbie m’ont profondément attristé dans cette scène, on ressent d’un côté un enfant inconscient du danger et complètement immature dans son comportement, mais qui peut être un véritable homme par moment et le père en plein bouleversement sentimental qui prononce les premiers aveux d’un père à son fils « déteste-moi, déteste-moi, mais moi je t’aime et je ne te laisserai pas faire une chose pareille ». L’ambiance visuelle et sonore sont d’une intensité si forte que l’on ne peut y être insensible au moment présent. En deuxième séquence, mais plutôt dans son ensemble global, comment ne pas citer la relation d’un père avec sa fille à travers toutes les ébauches vécues lors de ce périple éprouvant. La performance de Tom Cruise et celle de Dakota Fanning sont ébouriffantes du début jusqu’au dénouement de l'histoire. Ils nous transportent dans leur parcours du combattant à travers les obstacles et les tirs laser des Tripodes. La performance de Tim Robbins est elle aussi d'une capacité remarquable , malgré le peu de temps où il est à l’écran, il arrive à rendre son personnage malsain rongé par la peur de la mort et de la solitude. L’esthétique est plus que correcte, on plonge facilement dans la brume de la peur et les jeux de lumière rendent l’atmosphère parfois douce et parfois angoissante. La modélisation de l’extraterrestre reste par contre plutôt simpliste et on aurait aimé une meilleure caractérisation de la bestiole en pleine action. En ce qui concerne les Tripodes, ils restent mystérieux pour une grande partie du film et se laissent doucement dévoiler par la suite. Ce que je trouve dommage en soi, c'est que l’on perd le mystère de l’apparence totale de l'alien et il aurait fallu garder sa façade secrète jusqu'au bout. Je terminerai avec la bande-son du légendaire John Williams qui encore une fois, nous montre son talent de compositeur sur tous les niveaux et nous offre une bande sonore à la fois explosive et sentimentale.


En conclusion, Steven Spielberg propose au monde une des meilleures œuvres cinématographiques du 21e siècle avec la Guerre des Mondes. La puissance du son et des images sont tout bonnement sublimes, qui s’accompagnent parfaitement avec un jeu d’acteurs qui évolue avec son temps. L’intensité des émotions grimpe en vitesse sur tout le long du film et on a cette impression d’évoluer avec les protagonistes. Cinéphile en recherche de sensations fortes, je ne peux que vous conseiller ce classique du cinéma à prendre sans modération.

LemodeMinuit
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le 13 févr. 2021

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