Au début, j'avoue que j'ai eu du mal. Pourtant, j'avais déjà connu deux expériences en « motion capture » signées Robert Zemeckis, mais celle-ci est sans doute celle qui m'a causée le plus de soucis. C'est que ce graphisme est vraiment spécial, que ce soit au niveau des mouvements, des personnages, des décors, des couleurs... Si vous n'êtes pas spécialement familiers des jeux vidéos, l'adaptation n'est pas simple. Et puis, lentement mais sûrement, une fois acclimaté, ça passe nettement mieux. Sans être conquis, on se dit que cette légende nordique a quand même une certaine gueule et n'est pas sans quelques enjeux intéressants, allant parfois vers une direction nettement plus complexe qu'on aurait pu le craindre, voire légèrement shakespearienne.
Cela a beau être chargé visuellement, il y a un vrai sens épique donnant à l’œuvre un certain panache, notamment à travers quelques scènes forts spectaculaires, y allant franchement dans un gigantisme auquel on sera plus ou moins sensible. Et comme le réalisateur de « Forrest Gump » s'est entouré d'un beau casting parvenant (relativement) à exister au milieu de ce déluge numérique (dont une Angelina Jolie pour le coup presque aussi vraie que nature!), on se dit que l'expérience peut valoir le coup au moins une fois. Et (surtout!) nous faire légèrement oublier le désolant essai avec Christophe Lambert, véritable insulte cinématographique en bonne et due forme.