Earth Prime.

Supervisé par Sam Liu et Lauren Montgomery, deux habitués de l'univers DC, Justice League: Crisis on Two Earths avait, dans un premier temps, été envisagé comme un lien entre la fin de la série animée Justice League et le début de la nouvelle, Justice League Unlimited.

Faute de moyens, le projet est transformé et change de titre (le film devait s'appeler Justice League: Worlds Collide), s'éloigne de toute continuité avec les autres productions DC et s'inspire cette fois de deux arcs narratifs: Crisis on Earth Three et JLA: Earth 2, que je n'ai malheureusement pas encore lu.

Imaginant une terre parallèle sous le joug d'une JLA malfaisante dont le but n'est plus de protéger la population mais bien de l'asservir (et où des supers vilains comme Lex Luthor constituent le seul espoir), Crisis on Two Earths part d'un point de départ séduisant, esquissant une réflexion loin d'être inintéressante sur l'attitude à adopter face à une menace qui nous dépasse.

Mais faute d'une durée suffisante et limité par sa condition de production à destination de la vidéo, Crisis on Two Earths ne peut que survoler artificiellement son sujet, préférant tout miser sur les séquences d'action, il est vrai plutôt réussis. L'ensemble se regarde heureusement sans déplaisir, bénéficiant d'une animation certes impersonnelle mais satisfaisante.

Si le film propose quelques moments intéressants (la relation touchante entre J'onn J'onnz et une terrienne; le sacrifice inattendu d'un personnage...), la majorité des protagonistes reste malheureusement fonctionnelle, la palme allant à un Flash parfaitement inutile. On se consolera avec la figure psychotique et réellement flippante de Owlman, doublée par un James Woods dominant sans mal un casting vocal un peu faiblard.

Malgré ses limites, Crisis on Two Earths reste un film d'animation agréable, court et efficace, même s'il n'atteint clairement pas le haut du panier des productions DC.