Dans La Malédiction de Chucky (2013), la poupée vengeresse, qui a encore ressuscité par je-ne-sais-quel-miracle, s’invite dans un manoir habité par une mère et sa fille tétraplégique. Il tue la mère puis lorsque ses proches arrivent pour son enterrement le temps d’un week-end, il se déchaine.
Encore une fois, on nous fournit le minimum syndical au niveau du scénario, ce qui est pénible. Heureusement, l’ambiance gore qui manquait aux films 2 et 3 vient contrebalancer cette non-créativité scénaristique. Mais les motivations qu’a Chucky pour s’en prendre à cette famille sont totalement tirées par les cheveux. En plus, il a perdu en charisme et son nouveau design n’est pas terrible. Ce n’est plus qu’une tête-à-claque potelée et peu réactive. Seuls ses points de suture, au début cachés, parviennent à lui donner un genre, c’est dire ! Puis j’aurais préféré que l’on s’en tienne aux techniques à l’ancienne pour le faire bouger plutôt que d’utiliser des effets spéciaux numériques à certains moments, ça ne donne plus le même charme qu’avant.
En fait, l’atout majeur du film est Fiona Dourif (fille de Brad Dourif, voix de Chucky) ; elle joue Nica, l’hôte handicapée, et j’aime le cran que celle-ci affiche face à la poupée alors qu’elle devient le bouc émissaire désigné, ça donne lieu à une scène d’affrontement assez cool. Autrement, les autres protagonistes sont moyens, les dialogues aussi.
L’autre scène que je trouve bien menée et qui instaure du suspense est celle du diner où la famille mange du chili. Sans oublier celle post-crédits avec Andy adulte qui rattrape presque tout le film !
Sinon, l’ensemble témoigne d’un manque d’inspiration et fait même parodie de film d’horreur. Bien qu’esthétiquement réussi, ce slasher en huis clos reste oubliable. 4/10