Cela se regarde étonnamment très bien sans avoir vu l'original. Un peu à la manière du préquelle The Thing (2011) on va chercher à répondre à certaines interrogations laissées en suspens dans son aîné (pourquoi cela ici ?) mais pas trop quand même pour garder une aura de mystère. Ce n'est pas non plus un métrage est lourd dans le fan-service, le pont avec l'original n'étant fait que lors du dernier acte. La reconstitution des 1970s en pleine libération sexuelle est impressionnante. La réalisatrice parsème son film d'une mise en scène proche des films de l'époque comme L'Exorciste (1973) et peut-être même jusqu'au grain de la pellicule par moment. On y trouve aussi plein de trouvailles visuelles . Si les scènes d'épouvante sont rares elles n'en sont pas moins impactantes dans leur intensité et graphisme laissant aussi le spectateur s'imaginer l'horreur. Les quelques jumpscare collant au genre sont ici intelligents car ils résultent de la construction d'une climat tendu. Les performances des acteurs sont excellentes, celle de l'actrice principale en tête. Enfin soulignons également le travail sur la musique aux sonorités expérimentales qui rappelle les compositions de Jerry Goldsmith sur l'original.
La fin ouverte me laisse perplexe. Ce film étant -16 je doute du succès d'un projet aussi singulier (malgré l'un des plus faibles budgets pour les films du genre). J'ai peur que la Twenty Century Fox nous servent encore un requel de cette saga (comme les production Blumhouse) alors que La Malédiction a déjà 2 suites correctes (trilogie avant le 4). Ces dernières années on a eu des réussites comme Halloween (2018) et choses vraiment pas folles comme ses suites (Halloween Kills et Ends)et L’Exorciste : Dévotion.