Le scénario avait tout pour me faire baver. Le tandem Elba-Winslet laissait présager de très bonnes choses, de la part de deux acteurs à la renommée clairement méritée et habitués à pouvoir incarner à peu près tout et n'importe quoi à l'écran. Le tout enrobé d'une atmosphère de survival avait clairement de quoi me laisser impatiente. C'était sans compter un film CHIANT jusqu'à l'os, à l'intérêt inexistant et aux moments d'effroi ou de tension qui se comptent sur les doigts d'une main (et encore, une main lépreuse). Les scènes s'enchaînent sans queue ni tête, présentant les "dangers" de façon si ennuyeuse qu'on se demande clairement si l'équipe de tournage croyait réellement à ce qu'ils étaient en train de monter. En dépit des conditions physiques plus ou moins faibles des deux personnages principaux, on surmonte sans aucun problème cougars, coulées de neige, faim, froid et piège à loup rouillé (véridique), tout va bien. J'aurais toutefois dû me méfier dès la scène du crash, probablement la plus mal tournée que j'aie jamais pu voir au cinéma.
La relation poussive entre Alex et Ben n'a rien de flamboyant, d'excitant ni de satisfaisant. Comme pour tout le reste : PERSONNE ne peut décemment croire à une seule scène de ce putain de long-métrage, qu'on peut laisser se dérouler en roue libre tout en faisant à peu près tout et n'importe quoi à côté. Je suis heureuse de ne pas avoir payé un euro pour assister à une débâcle aussi décevante que calamiteuse. Du début à la fin, La Montagne entre nous ne nous livrera rien. Pas une émotion, pas un dialogue pétillant, pas une scène intelligente. Je n'accorde la généreuse note de 5 que pour rendre hommage à la beauté de la photographie et à la qualité technique de certaines images, mais pas plus.
Un gâchis lamentable que je vais m'empresser d'oublier.
PS : On en parle de la scène de fin niaise à vomir, ou pas ? Sérieusement !