le 31 mai 2012
Pretty fly for a white guy
A l'instar d'un Dead Zone, Cronenberg signe sans doute avec The Fly (remake de La Mouche Noire de 1958), le moins fumiste de ses films fantastiques, le plus direct, le plus concis, le plus touchant...
Ce film m'a scotché à mon siège tellement je l'ai trouvé génial sur le moment. Dans ce remake du film de 1958, nous suivons le professeur Seth Brundle, qui révèle à la journaliste Ronnie Quaife son plus grand projet : un téléporteur ! Composé de deux cabines reliées à un gros ordinateur super perfectionné avec reconnaissance vocale (mais avec une interface graphique nulle), c'est très simple, on met un truc dans une cabine, on appuie sur les touches de l'ordinateur, et paf ça fait des chocapics, je plaisante, ça téléporte le truc en question dans l'autre cabine. A côté de ça, une petite histoire d'amour entre Seth et Ronnie commence à naître, légèrement contrariée par Stathis Borans, qui l'ex, le patron et l'ancien prof de Ronnie. Tout ce passe bien, les travaux de Seth progressent bien, jusqu'à ce qu'il accomplisse enfin ce qu'il semblait être impossible, à savoir : téléporter de la matière vivante, en l'occurrence un babouin (bon y a un autre babouin qui avait été quasi réduit en bouillie, mais eh on a rien sans rien). Cependant alors que cette bonne nouvelle devrait mettre tout le monde en joie, Ronnie doit aller régler ses problèmes avec son ex, ce qui énerve suffisamment Seth pour qu'il boive jusqu'à l'ivresse et qu'il parle au babouin comme à un pote. Il se dit donc que ce serait une bonne idée de se téléporter lui même puisque ça a marché pour le babouin. Il entre donc dans la cabine, cependant étant un peu dans les vapes, il ne remarque pas qu'une mouche était entrée avec lui. Oups. Et oui, la machine était prévue pour téléporter UN seul élément quand il y en a deux, eh bien... ça fusionne. Brundle et la mouche vont donc fusionner en seul corps, ce qui se fera en plusieurs étapes progressives qui amèneront à une métamorphose infâme dont la conclusion (que je ne révèle pas ici) est pathétique, triste et dégoutante. Tout d'abord petit point sur le film en général avant de passer à ma partie préférée. Déjà le film est plutôt bien rythmé, les personnages importants sont développés et les acteurs leur donnent par leur jeu une certaine profondeur. Et maintenant le meilleur : ce film est sûrement l'un des meilleurs films de body horror que j'ai jamais vu. Pour l'époque et encore aujourd'hui, La Mouche a des maquillages et prothèses exceptionnels et d'autant plus intéressants que leur ajout est très progressif, par exemple, dans les détails au niveau du visage : les poils de mouche, les boutons, les cernes... Et pour les éléments les plus marquants, ils apparaissent hors champ lorsque Ronnie n'est pas avec Seth et ne sont pas des moindres. A chaque nouvelle visite, l'état physique et mental de Seth se dégrade de plus en plus : ongles qui s'arrachent, peau rougeâtre et infectée, doigts fusionnants entre eux... Je ne développerais pas plus parce que ça ressemblerait à une liste de course répugnante mais vraiment tous ces maquillages sont hyper qualitatifs et les fans de body horror et de science fiction ne pourront qu'adorer ce classique.
Créée
le 15 juin 2025
Critique lue 6 fois
le 31 mai 2012
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