On retrouve Vincent Lindon dans La Moustache. Le titre et les dix premières minutes sont assez trompeurs sur la suite. Personnellement, cette entrée dans le film m'a bien plu, étant donné que je l'ai présentement la moustache. Cela m'a fait rire et ému.

Rapidement, on sent que la moustache est le plat d'entrée et que les barbus (et moustachus) ne sont pas réellement de la partie. Le film va introduire l'aspect social du trouble : le souvenir et les preuves matériels contre le pouvoir social que les autres ont sur nous.

La situation va aller plus loin en dégénérant. Les souvenir partent. La situation de couple va mal comme aux environs de la 30e minute : une moche veste achetée, un dîner pas bon, la reprise de la cigarette, pas de musique en rentrant, ... La moustache est comme une musique : on ne la voit plus; on sait juste qu'elle est quelque part produite dans le fond de la maison/film.

Enfin, le film va se perdre. Et c'est cela qui fait que le film n'a plus de sens et reprend d'un coup un autre intérêt : Et si la vie avait été autrement ? Marc qui est interprété par Vincent Lindon aurait pu continuer en s'adaptant à chaque nouvelle évolution, même si on peut se questionner sur l'instabilité de ce monde.

Finalement, il va s'exiler en Asie, à Hong Kong. Il va prendre le temps de prendre du temps pour lui en restant sur ce bateau. À chaque fois qu'il sort ou rentre sur le bateau, on le voit lui entouré d'une série de gens qui sont nettement plus petits que lui. L'image est cocasse. Elle m'a plu.
Cinématographiquement parlant, Marc pense à lui quand il fait jour. Il pense à Agnès quand il fait nuit. On pourrait dire assez facilement qu'il sombre. Plus tard, quand il sera, je suppose, à Bali, il en sera de même (pas à 100% mais l'idée m'a paru assez claire).

Par contre, le couple Lindon-Devos ne semble pas avoir le même âge. Lui fait plus âgé tandis qu'elle parait jeune. À côté de cela, j'admire ces émotions qui sonnent vrais et qui sortent de l'écran ... pour une fois ! C'est tellement rare.
Voir Lindon avec une moustache, c'est un plaisir. Cela le change. J'ai l'impression de voir Tom Selleck dans Magnum (juste pour la moustache).

Enfin, le passage avec la policière française m'a juste fait rire :
- Vous voyez une différence ?
- Oui, votre moustache !
- Vous êtes sûr ?
- Oui, j'en suis sûr.
- Parce que pour moi, c'est important

PS : J'hésite entre le 9 et le 10. Je mets la note la plus haute, car c'est ce que je ressens, même s'il n'y a pas cette lecture à laquelle je suis habitué. C'est déconcertant et c'est ce qui fait son charme.
affreuxJojo
10
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le 10 déc. 2011

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