La Nuit au Musée : Le retour de Kahmunrah tente de prolonger la saga initiée par Shawn Levy. Cette fois-ci, l’aventure se décline en animation, avec Nick, le fils de Larry, qui reprend le flambeau en tant que gardien de nuit du musée d’Histoire naturelle. Malheureusement, l'étrange tablette magique libère une fois encore le perfide Kahmunrah, bien décidé à plonger le monde dans le chaos. Face à cette menace, Nick devra faire preuve de courage pour sauver ses amis nocturnes et empêcher la catastrophe.
L’esthétique du film reste globalement efficace, avec des personnages bien reconnaissables. Certains d'entre eux conservent leur charme, et la relation entre Nick et son père tente d’ajouter une touche émotionnelle.
La production est formatée et complétement dépourvue d’âme. L’animation, bien que correcte, manque de raffinement, avec des textures simplistes et une absence de véritable ambition artistique. Le scénario, trop prévisible, recycle sans inspiration les éléments narratifs des précédents films sans y apporter une réelle nouveauté. Le méchant Kahmunrah, qui aurait pu gagner en profondeur, reste un antagoniste caricatural sans grand relief.
Le film souffre surtout d'un manque flagrant d'ambition. L'abandon de la prise de vue réelle au profit de l'animation aurait dû se traduire par un changement de contexte narratif plutôt que par une simple suite répétitive. Un préquel explorant les origines de la tablette ou un spin-off centré sur un personnage marquant aurait pu insuffler un vent de fraîcheur à la franchise. Au lieu de cela, cette troisième suite ne fait que ressasser des idées usées sans apporter la moindre originalité. Peut-être que l’idée même de ce nouvel opus était une erreur dès le départ, tant elle illustre le déclin d’une saga qui n'était déjà pas particulièrement passionnante. Le film finit ainsi par sombrer dans l’ennui le plus profond.
Au final, La Nuit au Musée : Le retour de Kahmunrah peine à justifier son existence. Destiné avant tout à un public peu exigeant, le film laisse une impression de produit calibré. Sans être catastrophique, cette suite animée illustre parfaitement la difficulté de prolonger une franchise sans renouvellement véritable.