Dans ce noir et blanc magnifiant ce film du désenchantement, d'un lent et inexorable déclin d'un homme, d'une femme, de la solitude de chacun dans un couple qui se désagrège... alors que la scène d'introduction brille d'une lueur d'espoir, après cette marche lugubre de roulottes... très vite un récit passé, un flashback onirique où de mêlent symboles et éloge au cinéma muet nous conte l'humiliation d'un homme, comme un prémisse aux humiliations qui poursuivront Alberti et Anna...
Ce rêve en lui-même est magnifique, dans sa mise en scène, dans ses éclairages, dans ses plans de visages marqués par le désespoir...
les visages où se mêleront humiliation, honte, détresse, cynisme... les visages que Bergman magnifie par sa maîtrise du noir et blanc...
ce n'est qu'un récit humain violent et désespéré, où se mêlent sexualité et détresse, mais aussi un éloge à ces comédiens itinérants oubliés de petite troupe misérable...