Wonder Debra

Sous les regards concupiscents des hommes, la belle Taura danse dans une taverne de Halouan, dans l'Égypte du XIII° siècle après J.-C. sous le joug du calife de Bagdad. Lascive et envoûtante, elle dissimule sous ses voiles diaphanes et son maquillage l'identité secrète de la princesse Shalimar, héritière du trône. Mais son père, le prince Selim, n'est qu'un pantin entre les mains de ses conseillers, un chamane versé dans les poisons et un orgueilleux chef militaire bédouin du nom de Rama Khan. Alors, la princesse dirige dans l'ombre la résistance de son peuple, jusqu'au jour où le fils du calife, le prince Haidi, arrive en ville. Alliés et bientôt amants, Shalimar et Haidi ne pourront compter que sur leur bravoure, et l'aide opportune des sympathiques brigands de la ville, pour empêcher leurs adversaires de s'emparer du pouvoir !

Cette petite série B réalisée par Harmon Jones vaut surtout pour la ravissante Debra Paget, très séduisante dans son rôle de princesse danseuse qui préfigure celui de Seetha dans le dyptique Le Tigre du Bengale / Le Tombeau hindou de Fritz Lang, quelques années plus tard. Par la grâce de ses mouvements et les affriolants costumes qu'elle arbore, chacune de ses apparitions devant la caméra est un véritable enchantement. Pour le reste, le film - qui dure même pas 1 h 10 - est rondement mené et n'ennuie jamais, entre scènes de batailles au cimeterre (en fer-blanc, bien sûr !), courses-poursuites sur les toits et séances nocturnes de natation dans les canaux de la ville. Le reste du casting tient bien la route, avec Jeffrey Hunter en prince charmant et courageux, Michael Rennie en Bédouin fourbe et manipulateur, et une savoureuse bande de voleurs patriotes parmi lesquels on reconnaît les vilaines trognes de Jack Elam et Lee Van Cleef. Un très sympathique divertissement !