Fine et tranchante

Da Nang, Vietnam, 1991. C'était un jour de pluie, mais aussi un jour de violence extrême, que découvre Moody ( Samuel L .Jackson ) au sein de cet immeuble. Une situation qu' il observe avec surprise, la signature d'une autre lame, fine et tranchante, à l'exécution d'un territoire décimé, pour une mission sans faille. Quand soudain, dans l'obscurité, un bruit ressurgit, qu'elle pensait avoir réduit au silence, oubliant sa longue nuit de survie. Elle qui n'avait pourtant l'air que d'un joli petit Lotus Bleu, aux pétales qui se sont envolés, l'empreinte d'une cicatrice pour ne jamais plus oublier, horrifié par des yeux qui peuvent tuer maintenant. C'est une fleur qui l'a su alors protéger, faire pousser, pour devenir ce cœur qui bat pour deux, une relation qui les unit pour la vie.

The Protégé est un Bon film d'action, élégant et sophistiqué, avec une excellente actrice, Maggie Q, dans le rôle de Anna, qui deviendra plus tard, cette divine femme, fine et stoïque, terriblement coriace et sympathique. Une tueuse professionnelle, pour un thème qu'il faut avouer commence à saturer les écrans de cinéma, mais qui cet fois, curieusement, demeure une agréable surprise. Avec une distribution d'acteurs qui fonctionne bien, un Michael Keaton énigmatique, en grande forme, ainsi qu'un Samuel L. Jackson au regard Intelligent et distant sur sa propre existence. Des scènes de combats à la chorégraphie toujours bien réalisée, et cette rencontre entre Anna ( Maggie Q ) et Rembrandt (Michael keaton) qui questionne, cette fascination et se respect qui les lie l'un pour l'autre, dans cette profession commune, qu'ils maîtrisent à la perfection.

Une dynamique qui ne manque pas d'humour, de petite plaisanterie entre ce chat et sa délicieuse souris. Des dialogues fluides, parsemés de quelques clichés, mais qui dans l'ensemble, permettent à Martin Campbell, le réalisateur de réussir avec succès un thriller d'action, au théâtre de décor parfois glamour. De l'action aux images qui échappent au classique, avec des rebondissements quelquefois brutaux, puis tendres, pour une intrigue qui fait allusion aux problèmes de ce monde.