C'est un premier film absolument réussi,noir au possible dans la lignée du cinéma des années 70. Couple sans histoires, manquant petit à petit la leur, étranglés par leur envie de bonheur comme tout le monde et leur dette engagée par la maison qu'ils font construire, sans d'autres moyens que de récupérer son père chez eux, victime d'un AVC, Vincent est approché par ce qu'il ne sait pas être un recruteur rodé dans son Club de tir. Le sachant étranglé par les dettes et sa vie qui commence à mal basculer, il est tout désigné pour accepter ce contrat. Le film nous choppe très vite, pour ne plus nous lâcher grâce à une tension permanente. On se demande à chaque scène où tout cela va le mener, quand va t il basculer, faire une erreur, se faire prendre...
Reda est bien plus à l'aise ici que dans Loin des Hommes. Son jeu laconique convient parfaitement au Paradoxe du personnage. Heldenbergh est formidable aussi. Sagnier est habillée et ça lui va bien. Bravo pour ce premier film, vivement le second