La Rose tatouée par Ygor Parizel

C'est loin d'être la plus fascinante ou dérangeante des pièces de Tennessee Williams à la base que cette Rose tatouée. Donc l'adaptation au cinéma est moins nécessaire, car l'univers théâtral de l'auteur sudiste a toujours eu une vraie résonnance sur grand écran mais ici faudra reconnaître que c'est moins fort. L'intrigue tourne autour de Séraphina, sicilienne mûre qui idolâtre son mari coureur de jupons jusqu'à sa mort ou elle apprend la vérité dès lors elle tombe dans une profonde dépression. L'héroïne au lieu d'être attachante est agaçante, bien interprétée par Anna Magnani mais il s'agit d'un personnage d'un autre temps selon moi tout comme l'ensemble du film, il a pas très bien vieilli. L'arrivée du personnage joué par Burt Lancaster casse un peu la morosité, mais même là il y a à redire car c'est du cabotinage mais il détend l'atmosphère au moins. Sinon côté mise en scène, c'est très renfermé on ne quitte que rarement la maison et Daniel Mann n'est pas John Huston ou Martin Ritt. Par contre la chose étonnante c'est qu'à certains moments on se croirait dans un film italien, sans trop savoir à quoi cela est du (peut-être la pitrerie, ou le pathétique de quelques scènes ou l'omniprésence de la Magnani ?).