Ce film, réalisé par Ilker Çatak et sorti tout récemment, n'est pas mal du tout ! Pourtant, je dois dire que le film ne m'attirait pas spécialement, en effet cette petite histoire de vol dans un école n'avait rien de spécialement passionnant. Mais j'ai tout de même fait confiance au film et j'ai bien fait car cette petite histoire de vol prend des proportions de plus en plus importantes pour le personnage principal ainsi que tous ceux qui l'entourent ! Dans une école, plusieurs larcins sont commis et est rapidement désigné un jeune élève arabe qui n'y est finalement pour rien, le film prenant alors un chemin moralisateur assez grossier sur le racisme. Mais finalement, on se rend assez vite compte que ce n'est pas le sujet premier du film, en effet ce qui intéresse ce dernier, c'est avant tout l'accusation et plus loin que ça, à l'instar du cours de mathématiques que donne le personnage principal, savoir faire la différence entre preuve et affirmation. Le film tourne autour de ces deux thématiques pendant une heure et demi mais sans que ça ne soit jamais répétitif. Non en effet, comme je l'ai dit plus haut, l'histoire prend vite de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce qu'elle devienne incontrôlable. À l'origine, la professeure voulait juste savoir qui était le voleur sans faire de vagues, elle met alors un système en place qui va se retourner contre elle. En effet, elle se retrouve très rapidement prise entre deux feux, entre rétablir la vérité tout en maintenant le calme dans une école qui part de plus en plus à vau-l'eau. Elle va alors vivre une descente aux enfers dans une micro-société représentée par l'école qui semble marcher à l'envers. De plus, le film divise et fait naitre des débats assez intéressants, autant chez les personnages (dans le corps enseignant et les élèves) que chez les spectateurs d'ailleurs. "La Salle des profs" est donc un film qui pose des thématiques intéressantes et importantes en plus de donner un côté thriller assez captivant à l’ensemble.