La Spagnola, c'est le nom donné au personnage principal du film par d'autres immigrés venus s'installer en Australie, notamment des Italiens. On se trouve en effet en 1960 dans la communauté immigrée installée sur la grande île, ici essentiellement composée d'Italiens et d'Espagnols.

C'est l'histoire d'une famille, et notamment d'une ado malmenée qui se retrouve entre ses parents séparés. Elle vit chez sa mère, la Spagnola, qui est une mégère hystérique rancunière qui ne supporte pas que son mari l'ait quittée pour une Australienne qui en plus ne sait pas faire à bouffer. Le père est quant à lui un goujat qui ne paie pas les factures mais s'achète une voiture...

Le film est censé être drôle, mais ça ne l'est vraiment pas souvent. A noter tout de même une scène vraiment marrante, celle de la cuisinière avec son concombre, je n'en dis pas plus.

Il y a surtout des passages au goût assez douteux, comme celle ou le réalisateur met en parallèle les cris de la scène d'amour du père et ceux de sa femme trompée souffrant aux toilettes, et surtout, celle où le mari fornique avec son Australienne tandis que son ex-femme avorte seule avec une aiguille à tricoter le fœtus dont il était responsable et qu'il n'assumait évidemment pas. En gros le père jouit au moment où elle avorte... Et encore je ne vous dit pas tout. Très glauque, même si ça a le mérite de rappeler justement ce que pouvaient être les avortements clandestins à cette époque, ou encore aujourd'hui dans les trop nombreux pays où l'IVG est interdite.

Le film évoque aussi, mais trop rapidement et de façon un peu caricaturale, la place des immigrés en Australie à cette époque, qui vivent en communauté et ne sont pas très bien traités par les Australiens, c'est le moins que l'on puisse dire, mais ce n'est pas l'essentiel. La scénariste productrice et compagne du réalisateur explique qu'il s'agissait avant tout d'aborder la relation mère fille, mais là la situation est pour le moins particulière et ne peut prétendre à l'universalité.

Au total, on trouvera dans ce film quelques bonnes idées de plans ou de mise en scène, mais qui ne rattrapent pas un film pas très fin, une peu longuet et dans l'ensemble sans grand intérêt, sans parler d'une fin niaise à souhait.

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le 20 juil. 2011

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socrate

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